M. Tayeb Belaiz dira devant les sénateurs que ce texte vient renforcer l'arsenal juridique mis en place à cet effet par le gouvernement dans le souci de lutter efficacement contre ce phénomène ravageur à multiples facettes. Selon lui, il n'est de secret pour personne que le problème de la corruption constitue une menace redoutable pour grand nombre d'Etats, étant donné qu'il constitue «un frein» au développement national. L'Algérie, réaffirme M. Belaiz, est «l'un des premiers Etats ayant adopté la convention internationale de lutte et de protection contre la corruption et comme elle a décidé de relever le défi de l'éradiquer par tous les moyens juridiques». Le texte en question plaide, indique le ministre, pour la consécration de la probité dans tous les domaines notamment en ce qui concerne la gestion des deniers publics. Au titre des nouveautés, l'ordonnance stipule la mise en place prochaine d'un office central de lutte et de répression des crimes de la corruption. Il aura pour rôle de faire un travail de recherche et de prospection, en s'appuyant sur une police judiciaire spécialisée dans ce domaine. La compétence des officiers de la police, quant à elle, sera étendue à tout le territoire national de façon à contourner et cerner cette menace qui se fait de plus en plus sentir. Entre autres dispositions élaborées en vertu de ce texte, le ministre cite l'établissement à partir d'aujourd'hui du principe de «la déclaration de l'intégrité» qui s'imposera dès à présent à tous les contractuels souhaitant décrocher des marchés publics. De l'avis du ministre, notre pays vient de bénéficier d'un texte d'une grande importance durant cette législature, dans le cadre de la consolidation du cadre législatif de lutte contre les phénomènes dangereux. A noter que le Conseil de la nation a adopté, par ailleurs, l'ordonnance concernant la loi de finances complémentaire de 2010, celle relative à la lutte contre les mouvements des capitaux vers l'étranger, l'ordonnance sur la monnaie et le crédit et la mise en place du Conseil de la comptabilité. M. Mahmoud Khedri, ministre chargé des Relations avec le Parlement a présenté les quatre ordonnances aux sénateurs, en l'absence de Karim Djoudi, premier argentier du pays pris par d'autres engagements gouvernementaux.