C'est une Syrie « unie », « libre » et « hostile à l'ingérence » étrangère que le président syrien, Bachar al-Assad, a défendue, hier, à Damas, lors de sa prestation de serment pour un troisième septennat. Réélu le 3 juin dernier à la tête de l'Etat, malgré le poids de la guerre et les pressions internationales, al Assad a exprimé, lors de la cérémonie d'investiture devant l'Assemblée du peuple, sa haute estime aux Syriens « honnêtes qui avaient refusé l'ingérence et décidé de choisir eux-mêmes leur Constitution, leur Parlement et leur Président ». « On avait voulu une révolution, mais vous êtes les véritables révolutionnaires. Je vous félicite pour votre révolution et pour votre victoire », a-t-il lancé en réaffirmant que l'élection présidentielle était « une proclamation de notre appartenance à la patrie et une bataille de défense de notre souveraineté, notre décision autonome et notre dignité ». Selon le président syrien, l'agression lancée contre le pays « ne vise pas une personne ou un gouvernement, mais la structure de la patrie ». Il rappelé que le gouvernement syrien avait averti, dès le début, que le plan qui vise la Syrie va dépasser ses frontières. A ce propos, il a mis en garde les pays occidentaux et arabes qui « appuient la rébellion et qui contribuent à l'instabilité dans la région, qu'ils vont payer très cher le prix de leur soutien ». « Bientôt, nous verrons que les pays arabes, régionaux et occidentaux qui ont appuyé le terrorisme vont payer eux aussi très cher ce soutien », a-t-il insisté, en référence à l'opposition dite modérée et la mouvance terroriste qui tentent depuis trois ans de le renverser. Dans un discours triomphaliste, alors que l'armée syrienne a progressé sur le terrain depuis un an face aux différents groupes terroristes, le chef d'Etat syrien a assuré que son régime n'arrêterait « pas de combattre le terrorisme jusqu'à rétablir la sécurité dans chaque coin de la Syrie ». Il a souligné sa volonté de récupérer les secteurs rebelles d'Alep, la métropole du Nord, et la ville de Raqa, bastion de l'Etat islamique. Néanmoins, il a rappelé que les autorités du pays avaient choisi d'aller parallèlement dans deux directions : « frapper le terrorisme » et engager un processus de réconciliation « pour ceux qui veulent retourner et abandonner le faux chemin ». Un appel à la repentance a été de nouveau lancé. Sera-t-il entendu ?