Le festival national de la chanson chaâbi a pris fin jeudi soir à l'espace « Agora » de Riad El Feth par une cérémonie de remise des prix à de jeunes talents émergents. Quatre lauréats ont été distingués. Abdelwahab Bensaàd d'Alger (1e prix) a reçu un prix d'une valeur de 500.000 DA. Arezki Ouali de Tizi Ouzou (2e prix), Tarek Ayad de Bejaïa (3e prix) et Tahar Mansour Aïcha de Chlef (prix du jury) ont été également récompensés. En marge de la cérémonie de clôture, le premier lauréat, Abdelwahab Bensaàd, a exprimé sa satisfaction quant à l'organisation de ce festival qui constitue une occasion de rencontres, pour admirer mais aussi s'enrichir du patrimoine culturel de la chanson chaâbi. « Le Chaâbi a toujours été un art de son temps », a-t-il souligné. La remise des prix s'est déroulée dans l'allégresse et l'euphorie, clôturant ainsi une semaine de compétition. Encore une fois, la manifestation fut l'expression d'un pan de notre riche patrimoine musical. Du 10 au 17 juillet, elle a mis en compétition des candidats qui ont déjà participé aux éditions précédentes. Un hommage a été également rendu à Omar Mekraza (1924-1986), un des illustres chanteurs du chaâbi et élève du grand El Hadj M'hamed El Anka. Un public nombreux et intéressé a suivi le déroulement de ce festival qui a pour objectif la recherche de nouveaux talents, la mise en valeur et la perpétuation du patrimoine musical ancestral et la formation académique de jeunes artistes. Le jury présidé par Boudjemâa El Ankis et composé d'éminents musicologues a rappelé les conditions de déroulement des délibérations, qualifiées de hautement favorables. Avant la cérémonie de remise des distinctions, Abdelkader Chaou a animé un magnifique récital. Ce cheikh, parmi les plus anciens que compte encore notre monde de la musique est un conservateur des valeurs classiques du chaâbi. Il donne toujours le meilleur de lui-même dans l'interprétation, manifestant la volonté de perpétuer le chaâbi. Abdelkader Chaou a mis l'assistance en effervescence grâce à une musique étudiée et recherchée dégageant des airs typiques au genre chaâbi. Interprétant la plupart de ses chansons, l'artiste était en synergie avec le public. « La neuvième édition a concentré tous nos efforts et soins, la prochaine sera encore meilleure », a déclaré le commissaire de ce festival, Maâmar Guenna. Ce dernier s'est félicité des bonnes conditions d'organisation de ce festival, saluant les efforts déployés par les pouvoirs publics pour promouvoir, à travers la tenue de ce genre de manifestations, la chanson chaâbi. L'objectif selon ce même responsable est « le renouvellement des potentialités dans le domaine du chaâbi, la découverte de jeunes talents et une meilleure connaissance de ce genre musical, notamment par le biais de la formation ». Le festival s'est forgé une bonne réputation. Il vise également à offrir des débouchés aux jeunes artistes pour un échange mutuel et faire découvrir l'artiste, la musique et ses prolongements à un public populaire.