Après une nuit d'accalmie, due à une courte trêve difficilement négociée, l'agression israélienne a repris de plus belle, lundi, ses frappes contre les civils palestiniens. Dix enfants palestiniens ont été tués par une frappe sur un camp de réfugiés de la ville portant à 1.110 les victimes de l'offensive génocidaire. A l'encontre des conventions internationales régissant les situations de guerre, les chasseurs-bombardiers de l'armée israélienne ont lancé un missile sur l'enceinte de l'hôpital « Chifa » sous prétexte de viser des « missiles stockés dans les sous-sols de la bâtisse ». Le déluge de feu criminel qui s'est abattu durant toute la journée sur l'enclave palestinienne a également visé l'unique centrale électrique plongeant la population dans le noir. Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a publié dimanche des chiffres faisant état de 6.233 blessés, dont 1.949 enfants. Quelque 215.000 Palestiniens ont été déplacés par ce conflit, dont plus de 170.000 ont trouvé refuge dans l'un des 82 centres gérés par l'ONU. Devant l'échec de la machine criminelle israélienne, un « affront » selon l'opinion publique, abasourdie par la puissance de la résistance palestinienne, et ce, malgré l'entêtement de Benyamin Netanyahu qui a menacé d'« élargir » son offensive militaire, la communauté internationale poursuit ses efforts dans l'espoir de parvenir à un cessez-le-feu sur la base de la feuille de route égyptienne. Réuni d'urgence à New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté dans la nuit de dimanche à lundi une déclaration unanime appelant à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat et sans conditions permettant de fournir une aide indispensable et urgente ». Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a appelé Israël et Hamas à mettre un terme au conflit insistant sur la nécessité d'« honorer » les appels internationaux pour un cessez-le-feu. De retour d'une tournée, le week-end dernier, au Moyen-Orient pour défendre une trêve, Ban a exhorté les dirigeants palestiniens et israéliens à faire preuve d'« humanité et mettre un terme à la violence pour effectuer un premier pas vers des négociations de paix ». Concernant le bombardement israélien d'une école de l'ONU à Ghaza la semaine dernière, qui a tué 15 Palestiniens, il a déclaré que cette attaque devrait faire l'objet d'une enquête aboutissant à un procès des responsables. Le chef de l'ONU a fait savoir que « le bilan de ce conflit pose de graves problèmes en termes de proportions ». Aux Etats-Unis, l'heure est également au branle-bas diplomatique devant l'horreur du génocide sioniste. Le président américain, Barack Obama a indiqué dimanche qu'un cessez-le-feu immédiat et sans conditions était un « impératif stratégique », lors d'une conversation téléphonique avec son homologue israélien. Obama a souligné « l'inquiétude profonde et grandissante des Etats-Unis concernant le nombre croissant de morts civils palestiniens et la perte de vies israéliennes, ainsi que la dégradation de la situation humanitaire à Ghaza ». Le président US veut également mobiliser l'Europe. Avec ses homologues français, allemand, anglais et italien, il a affirmé au cours d'un entretien téléphonique, sa volonté « d'augmenter » la « pression » pour parvenir à une « impérative trêve ».