La mission des experts de la Gendarmerie nationale sur le site du crash de l'avion de la compagnie espagnole Swift Air affrété par Algérie consiste essentiellement en la reconstitution de l'accident aérien. Des spécialistes des scènes d'accidents aériens sont déjà sur les lieux, a annoncé, hier, le responsable de la communication du commandement de la GN, le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud. Il s'agit d'une équipe d'une quinzaine d'experts de l'Unité nationale de l'identification des victimes des grandes catastrophes (UGNICV), relevant de l'Institut national de la criminalistique et la criminologie (INCC) de Bouchaoui. Des gendarmes spécialisés dans l'identification des cadavres, des biologistes, des spécialistes en empreintes génétiques (ADN) et des techniciens de scènes d'accidents aériens. « Ces experts sont déjà sur site et ont entamé leur travail sur le terrain. La mission de l'ONU a mis à leur disposition un hélicoptère », a rapporté le responsable, ajoutant que l'équipe s'est installée à proximité du lieu du crash. « Les experts sont dotés des moyens matériels sophistiqués. C'est une équipe autonome qui va travailler sur place avec les propres moyens de la Gendarmerie nationale », a précisé l'officier supérieur. S'agissant de la coordination avec les experts étrangers, Abdelhamid Kerroud a expliqué que les hommes de la GN, spécialistes de l'identification des victimes des catastrophes, ont la qualité de spécialistes internationaux, selon le protocole d'Interpol. « Les experts algériens vont coordonner avec leurs collègues étrangers, notamment les Français, dans le domaine d'échange de formation », précise-t-il, rappelant que des experts français ont été formés en Algérie par l'INCC et des experts de la GN ont suivi une formation au niveau de l'Institut français de la criminalistique. Mais la mission d'identification des victimes semble complexe. « Il est possible d'obtenir des résultats performants », affirme-t-il. Il cite l'identification de toutes les victimes du crash de l'avion militaire à Oum El Bouaghi, de l'attentat de Tiguentourine, des attentats kamikazes des Issers et de Cherchell « alors qu'il s'agissait de corps totalement déchiquetés », a tenu à préciser l'officier supérieur de la GN.