George Mitchell sera dans la région la semaine prochaine pour une nouvelle série de rencontres. Le Premier ministre israélien n'a pas l'intention de geler la colonisation en Cisjordanie où vivent 300.000 Israéliens. Encore moins celle d'El Qods où le but est clair : modifier l'équilibre démographique pour éviter qu'elle devienne un jour la capitale du futur Etat palestinien. Au mieux, il propose un gel temporaire - neuf mois - de la construction de nouveaux logements, à l'exception des 2500 déjà en construction et des projets qu'il approuvera entre-temps, dans les colonies de Cisjordanie, pour permettre une reprise des pourparlers de paix avec les Palestiniens, suspendus depuis fin 2008, et une ouverture de représentations commerciales israéliennes dans certaines capitales arabes. « Totalement inacceptables », lui rétorquent les Palestiniens qui qualifient les réponses israéliennes de « mépris total » aux efforts de l'émissaire américain, George Mitchell, qui sera dans la région la semaine prochaine pour une nouvelle série de rencontres. Amr Moussa, le secrétaire général de la Ligue arabe, les trouve « pas sérieuses ». Mahmoud Abbas hausse le ton. Il lie la reprise des négociations de paix avec Israël et une rencontre, la première, avec M. Netanyahu à New York en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, à un gel de la colonisation. Les Américains et les Européens, qui réclament avec insistance aux Israéliens un gel total de la « judaïsation » de la Palestine occupée pour favoriser une relance des négociations, maintiendront-ils leur exigence ou observeront-ils un recul sur cette question pour ne pas irriter leur enfant gâté depuis la Seconde Guerre mondiale ?