Les députés qui se sont succédé ont axé d'une manière générale leurs interventions sur la nécessité de contrer les fléaux sociaux, terminer les projets en cours et tirer des leçons à même d'éviter les erreurs du passé. Citant superficiellement des chiffres liés aux réalisations socioéconomiques acquises ces dernières années, Laâouar Naâman, député MSP, a centré son intervention sur les insuffisances qui restent à combler pour parvenir à un développement durable. Il note, à titre d'exemple, la propagation des fléaux sociaux qui entrave le bien-être des citoyens. Il appelle en signe de proposition la mise en place d'une stratégie de lutte contre le fléau, notamment en ce qui concerne la criminalité sous toutes ses formes, «à même de faire face à ce genre de crimes qui nuisent à notre société et menacent la sécurité des citoyens», a-t-il suggéré. Le représentant du Mouvement qualifie d'autre part de «fluctueux» le pouvoir d'achat des citoyens, même si diverses actions portant augmentation de salaires ont été entreprises. Il remarque que «l'augmentation des prix des produits alimentaires au marché mondial affecte immédiatement les prix au marché local, mais quand il s'agit d'une baisse, les prix restent insensible. Ceci dit, il y a un certain monopole qui a tendance à persister au détriment du pouvoir d'achat des citoyens», indique-t-il. La même préoccupation est affichée par le député Laâouar sur le sort de l'Enseignement supérieur, jugé modeste comparativement à nos pays voisins : «Aucune de nos universités n'est citée dans le classement mondial», dira-t-il pour soutenir son constat. Dans le domaine de l'Agriculture, il s'interroge sur le devenir des subventions «colossales» de l'Etat destinées à ce secteur précis. En signe de conclusion à son intervention, il félicite, cependant, les réalisations que le secteur des Travaux publics ne cesse d'enregistrer. Un tableau moins pessimiste de la situation est brossé par le député RND Hassane Bounefla. Celui-ci cite la décision courageuse mais surtout sage prise par le chef de l'Etat, il y a deux ans, et qui concerne le remboursement anticipé de la dette. Décision qui a permis au pays, souligne-t-il, d'éviter les affres de la crise financière planétaire dont les conséquences ne cessent de se signaler aux quatre coins du globe. Le député RND regrette le comportement de quelques partis dits d'«opposition» qui au lieu d'émettre des propositions et des alternatifs visant dans la profondeur l'intérêt de la nation, versent dans des critiques infondées, voire des insultes : «Non ! Ce n'est pas ça l'opposition». Pour le député FLN Metlaoui Farouk, qui salue la réalisation de gigantesques projets et réformes, tous azimut, lancés sous les directives du chef de l'Etat, note l'urgence de booster les infrastructures en cours de réalisation pour se consacrer au programme quinquennal 2010/2014. Il cite à ce propos le tramway, des segments de l'autoroute Est-Ouest. Le secteur de la justice a occupé le gros de l'intervention du député FNA Mkhaldi Mohamed. La réforme de ce secteur ne doit pas se limiter, ainsi, à la construction de nouveaux tribunaux ou autres palais de justice, mais elle doit tenir compte, a priori, de la prise en charge de la corporation, indique le député. A titre d'exemple, il déplore l'absence de statut particulier des greffiers. Le FNA se dit, d'autre part, préoccupé par l'emploi de nouveaux diplômés universitaires qui sont, estime-t-il, livrés à la merci d'interventions dans les concours de recrutement. Par ailleurs, Saliha Djeffal, députée FLN, a soulevé dans le contenu de la déclaration de politique générale du gouvernement, le manque d'importance accordée à la promotion de la femme. Ainsi, la révision prochaine de la loi organique définissant les droits de la femme, doit répondre à l'aspiration de la gente féminine, plaide la députée.