Plusieurs députés de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont plaidé dimanche à Alger pour la mise en place d'une stratégie "minutieusement étudiée" de lutte contre les fléaux sociaux, notamment en ce qui concerne la criminalité sous toutes ses formes. Cette stratégie, dont la l'élaboration doit être confiée à des spécialistes en la matière, devrait aboutir, selon les intervenants, à des solutions efficaces à même de faire face à ce genre de crimes "qui nuisent à notre société" et "menacent la sécurité des citoyens". Certains députés ont interpellé le gouvernement, lors du débat sur la Déclaration de politique générale, sur la "propagation" de ces fléaux sociaux, estimant que la criminalité "a pris de l'ampleur" dans certaines régions du pays, citant particulièrement le cas de la wilaya d'Annaba où, a-t-on indiqué, "les chiffres sont alarmants". De ce fait, les représentants du peuple ont fait remarquer que les textes juridiques "ne suffisent pas à eux seuls à endiguer ces maux sociaux", soulignant la nécessité d'"éliminer les causes" de ces fléau. Ils ont également attiré l'attention du gouvernement sur "les proportions alarmantes" prises par d'autres phénomènes comme la corruption, le trafic, les malversations et les détournements de deniers publics, appelant, à cet égard, à prendre les mesures qui s'imposent pour mettre fin à ce genre de pratiques. D'autres intervenants ont fait part de leur "inquiétude" quant aux protestations des citoyens dans plusieurs régions du pays, estimant que le dialogue demeure la "voie privilégiée" pour trouver des solutions à tous les problèmes soulevés. Les représentants du peuple ont, à ce propos, exhorté les responsables au niveau des collectivités locales à être constamment à l'écoute des citoyens pour connaître leurs préoccupations, et à veiller à la transparence dans les opérations de distribution de logements et d'octroi de postes d'emploi. L'accent a été mis, en outre, sur la nécessité d'oeuvrer à l'élimination de toutes les formes de bureaucratie "qui entravent l'accès au financement des projets et empêchent leur concrétisation en faveur des jeunes". Certains députés ont, d'autre part, axé leurs interventions sur le phénomène des "Harraga", appelant à protéger les jeunes de ce fléau, en leur procurant des emplois et en améliorant leurs conditions de vie. D'autre part et s'agissant de la réconciliation nationale, plusieurs intervenants se sont félicités des résultats enregistrés dans le cadre de cette politique initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, soulignant qu'elle a mis fin au terrorisme et permis à l'Algérie de se consacrer aux questions du développement. D'autres députés ont, par ailleurs, proposé la création d'un conseil supérieur pour la mémoire de la nation, qui sera un "instrument de riposte aux partisans du colonialisme" et "qui oeuvrera, sans cesse, à exiger de la France coloniale une reconnaissance de tous les crimes qu'elle a commis contre le peuple algérien".