Gestion participative, bonne gouvernance et dialogue permanent avec les syndicats du secteur sont les maîtres mots de l'allocution d'ouverture prononcée par Mme Nouria Benghebrit. La ministre a appelé à adopter un système de bonne gouvernance à tous les niveaux de son secteur à travers une gestion « participative » qui vise à améliorer les résultats de tous les paliers d'enseignement dans le cadre d'une charte de déontologie. Les objectifs et intentions visant à améliorer le système éducatif « ne sauraient être réalisés en l'absence d'un système de gestion judicieux », a précisé Mme Benghebrit. Elle estime que la solution réside dans l'adoption d'un système de bonne gouvernance qui exige avant tout de réunir les conditions de vie et de travail « appropriées » et de former des enseignants et des cadres pour le développement des compétences. Concernant les dysfonctionnements enregistrés dans le système éducatif, l'oratrice a fait savoir que la démarche de son département repose sur trois axes « essentiels », à savoir « l'évaluation pédagogique, la formation et la bonne gouvernance ». Pour la ministre, « la nécessité de rendre opérationnelles les mesures visant une amélioration de la gestion du système éducatif, l'application de la loi d'orientation sur l'éducation nationale et des décisions du gouvernement relatives à la réforme ainsi que les résultats de l'évaluation périodique du palier d'enseignement obligatoire nous ont permis de définir le champ d'intervention, les catégories ciblées et les moyens pour réaliser les objectifs de la réforme ». Revenant sur l'enseignement primaire qui constitue, selon elle, « une étape importante qui détermine l'avenir scolaire de chaque élève », la ministre a affirmé que son département « accorde la priorité à l'enseignement primaire ». Sur un autre chapitre, Mme Benghebrit a appelé les partenaires sociaux à mettre au point une politique de communication qui favorise la concertation et le dialogue permanents. Soulignant que certains « nouveaux » syndicats « ne possèdent pas la moindre information sur ce qui se passe aux plans de l'éducation et de l'enseignement en Algérie », la ministre de l'Education a affirmé que les rencontres tenues avec les syndicats durant le mois d'août en cours ont démontré « le manque d'information » chez certains d'entre eux sur la réalité éducative en Algérie, ce qui, a-t-elle dit, « exige de nous l'élaboration et l'application d'une politique de communication dans le secteur qui favorise la concertation et le dialogue permanents avec les partenaires sociaux ». La ministre de l'Education a fait part de la « disposition du secteur à écouter les préoccupations et problèmes que rencontre la famille éducative dans un cadre organisé », appelant les directeurs de wilaya de l'éducation à « renforcer les relations de concertation et de dialogue avec les différents partenaires du secteur en vue d'atteindre l'objectif fixé par les réformes ».