L'abrogation de l'article 87 bis dont l'application est prévue à partir de janvier 2015 induira une incidence financière de 2.400 milliards de dinars. C'est qu'a fait savoir Achour Telli, secrétaire national chargé des contentieux sociaux à l'UGTA, en marge de la rencontre avec les présidents des fédérations qui a eu lieu, hier, à la maison du Peuple, avec à l'ordre du jour, l'avant-projet du code du travail. Tout en réitérant la satisfaction du secrétariat général de l'abrogation de cet article, Telli a expliqué que cette décision induira une augmentation de la masse salariale entre 5 et 15%. Selon lui, la hausse salariale touchera en premier lieu les travailleurs des catégories 1 à 7. « Il y aura ensuite un examen de la grille des salaires, que ce soit au niveau de la Fonction publique ou des entreprises économiques publiques et privées, et ce, pour éviter le tassement des salaires », a-t-il indiqué. Si l'augmentation des salaires est automatique pour les fonctionnaires, dans les entreprises économiques, il y « aura une harmonisation de la grille des salaires selon leur situation financière ». Telli a rappelé qu'avec l'abrogation de l'article 87 bis, c'est la définition du SNMG qui est revue. Ainsi, dit-il, les primes ne seront plus indexées sur le salaire de base. Et ce sont les travailleurs à faibles revenus qui en seront les premiers bénéficiaires.