Moscou, en allié intransigeant de la Syrie, est menacé des foudres de guerre de l'Etat islamique qui, dans une vidéo diffusée le 31 août sur Youtube, adresse une mise en garde sévère contre des « actes terroristes et le déclenchement d'une guerre dans le Caucase Nord ». Le message belliqueux promet la libération de la Tchétchénie et tout le Caucase. En guerre contre les Etats-Unis, ouvertement lancée par la décapitation de deux journalistes, en deux semaines, l'EI, qui renferme dans ses rangs des combattants caucasiens, partis par centaines combattre en Syrie, ne fait pas mystère de son projet d'instauration de « l'émirat du Caucase » qualifié néanmoins de « puéril » par le président tchétchène Ramzan Kadyrov. Grozny muscle sa riposte. « Je déclare solennellement que quiconque se met en tête de menacer la Russie et prononcer le nom de Vladimir Poutine sera anéanti dès qu'il le dit », a écrit Kadyrov sur sa page Instagram. Une telle évolution inquiète Moscou menant une enquête sur la menace terroriste, appelant la Chine et les pays occidentaux à unir les efforts pour combattre l'EI et précédant à l'envoi d'hélicoptères et d'avions Su-24.