Pour mémoire, ne cessant d'être déçus, les Algérois et autres Algériens de se souvenir de cette annonce de 1.000 milliards de dinars censés avoir été alloués il y a trois ans en vue de réaliser un plan d'aménagement graduel de la capitale à l'horizon 2015-2020... Car depuis cette annonce faramineuse, les observateurs d'en être à rechercher les premiers effets positifs censés améliorer le cadre de vie de la capitale. Ne s'agissant pas, ici, de critiquer ou condamner les projections annoncées, il y aurait néanmoins comme nécessité de dire qu'elles ne se rattachent quasiment pas à une vision nouvelle et moderne d'Alger, tout en préservant sa Casbah qui est l'un des sites algériens inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco et qu'il s'agirait de préserver et revaloriser en tant qu'important atout touristique. De fait, parlant d'aménagement d'Alger, tel qu'ayant annoncé et promis à travers cette enveloppe de 1.000 milliards de dinars, de souligner que ce budget s'inscrivait dans un plan de réalisations urbaines englobant les 57 communes de la wilaya. Et sachant qu'Alger ou l'ancien Grand-Alger englobant jusqu'à il y a trente ans, dix communes bien précises, d'en être à déduire par tout un chacun qu'il n'y avait pas de miracle urbain à attendre dudit budget d'aménagement. Depuis, la capitale ne cesse de s'étendre vers tous les horizons, dans le même temps que continue d'être centralisé le pouvoir réel de décision en quelque domaine d'activité que ce soit. Et c'est en cela à l'évidence qu'il y aurait lieu d'établir un plan d'aménagement propre aux dix grandes communes composant la capitale. Cela avec accompagnement de facilitations administratives à l'échelle nationale afin de ralentir cet afflux quotidien en provenance de toutes les wilayas du pays. Parallèlement à ce type de constat, nécessité de faire remarquer que ce projet d'aménagement aurait pu avoir cet autre impact très positif mobilisant des entreprises réalisatrices nationales, ce qui n'a pas été le cas tenant compte des entreprises étrangères ayant été retenues pour ce faire. Partant de ce type de projection sur fond d'aménagement impliquant un budget très élevé et tel qu'annoncé épisodiquement, les spécialistes et autres observateurs avertis sont en droit de s'attendre à plus de précisions sur la vision futuriste de la capitale, tant en termes d'aménagements nouveaux de tous ordres que de réfection ou révision de différents systèmes publics influant directement sur le quotidien des citoyens. Car, de fait, ce sont bien les habitants de la capitale et tout autant les différents visiteurs obligés d'y venir régulièrement qui méritent d'être informés de tout plan d'aménagement devant permettre à Alger de se placer à un rang digne des grandes capitales du monde. Enfin, sur un plan global et palpable par tous, de noter que l'accent aura été mis jusque-là sur les infrastructures routières et sur le projet d'un quartier des affaires à Bab Ezzouar, quartier des affaires dont les Algérois ignorent tout en termes d'objectifs. Cependant qu'annoncé comme lieu d'intervention des hommes d'affaires et investisseurs nationaux et étrangers encore qu'en termes d'investissements et de partenariat étranger, tout reste à faire. De plus, dans cet ordre d'idées, en est-on toujours à espérer que tout plan d'aménagement de la capitale en vienne à créer ces dizaines de milliers d'emplois à même de répondre à la demande en la matière au seul niveau d'Alger où un fort chômage endémique dénature l'évolution sociale.