Outre les historiens, les archéologues et les universitaires, on notera la présence du président du Haut-Conseil de la langue arabe, Azzedine Mihoubi, de l'ancien ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, Aïcha Barki, présidente de l'association Iqra, l'auteure Djoher Amhis ... Le président du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), El Hachemi Assad, qui coorganise le colloque avec l'APC du Khroub, a, dans son allocution, rappelé à quel point le personnage de Massinissa peut être un vecteur pour « l'implantation progressive de la langue amazigh dans l'ancienne Cirta ». « Ce colloque s'inscrit dans le prolongement du programme général lancé par le HCA. Nous souhaitons introduire tamazight à Constantine, à travers les écoles, la radio locale ou par le biais de ce genre de rencontres. Nous allons découvrir avec nos conférenciers combien l'Algérie dans son histoire lointaine doit, pour se projeter dans l'avenir, se ressourcer aux sources du premier Etat numide », a-t-il affirmé. De son côté, la ministre de l'Education a annoncé l'entrée en vigueur de l'enseignement de la langue tamazight à Constantine. Un lycée de la ville du Khroub abritera une classe pilote pour assurer l'apprentissage de cette langue. « Le troisième millénaire exige de nous que nous soyons vigilants et attentifs à la sauvegarde et à la transmission de notre culture, de nos valeurs et de notre identité. La langue tamazight a un statut comme toute autre lang ue enseignée à l'école, et cette stratégie menée par des professionnels tend à s'élargir. Pour l'apprentissage de cette langue, nous avons besoin d'expliquer à nos enfants l'Histoire de notre pays, nous pouvons aussi le faire par le biais du cinéma. A ce sujet, je vous annonce que les films Zabana et Fatma N'soumer seront projetés en langue tamazight en octobre prochain », a affirmé Mme Benghebrit. Ce colloque de trois jours verra la participation d'archéologues, historiens et universitaires américains, algériens, tunisiens et européens. Les travaux et les conférences porteront ainsi sur des thématiques précieuses et inédites, selon le président du HCA, une occasion pour, dit-il, « confronter les études et les recherches » tout en favorisant le travail de partenariat. Et à ce sujet, la ministre de la Culture, Nadia Labidi, a exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont contribué à l'organisation de ce colloque qui, dit-elle, « rétablit la liaison entre le passé et le présent. Nos enfants ont le droit de connaître l'histoire antique de leur pays et de découvrir ainsi le personnage mythique qu‘était le roi Massinissa. Les travaux scientifiques crédibles sur l'histoire sont une source d'inspiration pour toute la société. Ces actions et tous ces efforts consentis signifient que l'Etat accorde une importance capitale à la recherche historique et scientifique », a-t-elle souligné. Hier, durant la matinée, Dida Badi, coordinateur scientifique du colloque et chercheur en anthropologie au centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPH), a procédé à l'introduction au colloque en présentant les grands axes qui s'y seront abordés : « le colloque embrasse, en quatre axes majeurs, plusieurs domaines de la connaissance historique et de notre rapport au passé. Il s'agit de l'histoire de la Numidie et de l'Afrique du nord à l'époque de Massinissa, y compris la relecture des textes anciens, les apports les plus récents dans le domaine de la recherche archéologique et de techniques d'interprétation et d'analyse des données matérielles, les rites et les représentations rituelles des Numides, l'architecture, le domaine militaire et la numismatique. »