Installée le 10 septembre dernier par la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNTLD), l'instance de suivi et de concertation de l'opposition nationale a tenu, jeudi dernier, sa première réunion d'évaluation et de suivi à Alger. Ses membres ont réaffirmé leur « attachement » aux revendications de libertés et de transition démocratique et la poursuite des différentes activités visant à ranimer la scène politique. Ils ont convenu « d'adresser un message au peuple algérien, en vue de mieux communiquer avec les différentes franges de la société » et saisi l'occasion pour exprimer leur vive « condamnation » de l'assassinat du ressortissant français, Pierre-Hervé Gourdel et dénoncer les « actes criminels des groupes terroristes ». La réunion intervient, selon le communiqué, en application des recommandations de l'instance lors de la réunion constitutive du 10 septembre dernier, au siège du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Elle s'est déroulée à huis clos, en présence des dirigeants du RCD, Mohcen Bellabès, du MSP, Abderrezak Mokri, d'Ennahda, Mohamed Douibi, d'El Islah, Djahid Younsi, de Jil Jadid, Sofiane Djillali, et des anciens chefs de gouvernement Ahmed Benbitour et Ali Benflis. Ont pris part également à cette réunion, des juristes, des défenseurs des droits de l'Homme, à leur tête Me Ali Yahia Abdenour, et des représentants du FJD. L'ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche n'était pas de la partie. Sid-Ahmed Ghozali a, quant à lui, dépêché un représentant. Parmi les propositions de l'opposition, Ali Benflis a cité « la présentation d'une alternative pour l'instauration d'un véritable système démocratique qui consacrerait le pluralisme et assiérait une véritable société civile outre la formation d'une instance complètement indépendante pour le contrôle et la surveillance des élections ».