Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Mebarki, a affirmé, hier, que la rentrée universitaire 2014-2015 se déroulait « normalement » dans tous les établissements universitaires à travers le pays ». Toutes les conditions étaient réunies à cet effet, notamment avec la reprise des services de restauration, d'hébergement et de transport, depuis le 1er septembre. Le déroulement des examens de rattrapage à la fin de l'année écoulée et le recul du taux de transfert, du fait que la plupart des nouveaux étudiants ont été orientés vers l'une des trois premières filières de leur choix, ont également aidé à débuter l'année universitaire dans les délais fixés, a-t-il souligné. Mebarki a cité, aussi, l'inauguration de nouvelles structures au niveau de l'Ecole nationale supérieure polytechnique, de l'Ecole nationale supérieure de biotechnologie à Constantine et des trois facultés de médecine à Ouargla, Laghouat et Bechar. La rentrée universitaire 2014-2015 a été, par ailleurs, marquée par l'élargissement de la carte des filières à inscription nationale, ce qui porte à 41 le nombre des filières d'excellence, outre la réorganisation du secteur de l'Enseignement supérieur dans la wilaya d'Alger par le transfert de quatre écoles supérieures nationales à Koléa (Tipasa). Concernant les critiques faites au système LMD, Mebarki estime qu'il « est prématuré de faire une évaluation objective définitive » d'autant plus que le secteur fonctionne toujours avec ce système et le système classique. Il a rappelé, toutefois, que le système LMD fait l'objet d'une évaluation périodique par des équipes pédagogiques qui formulent des propositions et apportent les améliorations à même de réaliser l'objectif escompté par cette réforme, engagée en 2009. Concernant l'ouverture de l'enseignement supérieur au privé, Mebarki a précisé que le premier cahier des charges pour l'ouverture d'établissements universitaires privés a été retiré depuis un mois. Il a ainsi démenti tous les propos qui circulent sur le rejet, par le ministère, des demandes déposées à cet effet. Une commission est chargée d'étudier et d'ouvrir les dossiers qui seront présentés à la tutelle, a indiqué le ministre. Ce dossier a été l'une des préoccupations posées par le patronat au cours de la dernière tripartite, a souligné Mohamed Mebarki, qui a affirmé que le ministère de l'Enseignement supérieur « ne voit aucun inconvénient à l'ouverture d'instituts privés, à condition qu'une telle entreprise soit conforme au cahier des charges arrêté à cet effet ». Le ministre a tenu, par ailleurs, à souligner que les établissements privés qui se prétendent des établissements de formation supérieure ne sont pas agréés pour ce mode de formation, « ce qui signifie que leurs diplômes ne sont pas reconnus par l'Etat ». Par ailleurs, le ministre a rappelé que les diplômes décernés par les établissements universitaires étrangers qui ne répondent pas aux critères pédagogiques et scientifiques définis par la tutelle « ne sont ni reconnus ni homologués ».