A cette occasion, Yousfi a affirmé que la production nationale des hydrocarbures « recommence à croître ». Yousfi, répondant aux inquiétudes concernant le déclin de la production algérienne des hydrocarbures, a assuré que « notre production recommence à accroître grâce à la mise en exploitation de nouveaux gisements ». « Nous prévoyons d'augmenter la production de gaz naturel de 40% dans les cinq années à venir et la doubler d'ici une dizaine d'années », a-t-il ajouté, soulignant que le domaine minier en Algérie est très vaste et relativement peu exploré. L'Algérie, poursuit-il, « œuvre à élargir la base de ses réserves minières en intensifiant l'exploration dans toutes les régions du pays » et veille aussi « à l'amélioration du taux de récupération des gisements ». Par ailleurs, le ministre a réaffirmé que son secteur continuera à remplir une double mission, celle de « satisfaire pour le long terme une demande nationale en énergie en pleine croissance » et d'autre part « contribuer d'une manière durable au financement d'une économie en pleine mutation ». Le secteur de l'énergie concentrera, dit-il, tous ses efforts afin de développer les hydrocarbures, les énergies renouvelables, l'efficacité énergétique et le nucléaire pour le long terme. Gaz de schiste : exploiter plus rationnellement les gisements Concernant l'exploitation des gaz de schiste, Yousfi a annoncé que Sonatrach se prépare activement à utiliser les techniques permettant d'avoir accès aux hydrocarbures contenus dans les formations géologiques compactes. L'objectif escompté est « d'exploiter plus rationnellement les gisements déjà en production, comme celui de Hassi Messaoud dans le but d'augmenter le taux d'extraction à partir de ses compartiments compactes ». Il est également question, selon le ministre, de « développer les nombreux gisements découverts, mais difficiles à exploiter selon les méthodes traditionnelles ». « Ce développement doit nécessairement s'accompagner d'une gestion rigoureuse des ressources en eau et de la préservation de l'environnement », ajoute-t-il. « Un encadrement rigoureux est déjà mis en place et il sera fait appel aux technologies les plus avancées, notamment en matière de traitement des eaux après leur emploi », rassure Yousfi. Selon le ministre, les résultats en matière de production des hydrocarbures « sont très satisfaisants », ajoutant qu'ils sont « les fruits de grands efforts déployés sur les plans de l'élargissement de l'exploration et de la modernisation des méthodes et outils ». « Ces efforts sont menés par Sonatrach, mais également dans le cadre d'un partenariat que nous nous attachons à promouvoir, notamment par des amendements apportés à la loi relative aux hydrocarbures », a ajouté le ministre. « Cinq sociétés ont exprimé leur volonté de nous accompagner dans cet effort » lors du dernier appel d'offres lancé par Alnaft. La conférence internationale sur le gaz ouverte aujourd'hui durera deux jours. Les participants débattront de deux thèmes, à savoir « les ressources non conventionnelles en Algérie : un potentiel et des perspectives » et « 50 ans dans l'industrie du GNL : l'expérience de l'Algérie ». La conférence permettra d'informer sur le potentiel national en ressources non conventionnelles, de débattre des perspectives de développement de ce potentiel et de valoriser l'expérience algérienne dans l'industrie du gaz d'une manière générale et du gaz naturel liquéfié (GNL) en particulier. La rencontre coïncide avec le cinquantenaire de la première usine de GNL au monde, la Camel (Compagnie algérienne de méthane liquéfié), implantée à Arzew.