« Certains participants au mini-sommet de Milan sur la crise ukrainienne refusent de voir la réalité en face, rendant les négociations difficiles et pleines de désaccords et d'incompréhension », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, après une première rencontre, hier, entre les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko, en marge du sommet euro-asiatique de l'Asem à Milan, auquel ont participé la chancelière allemande Angela Merkel, le président français François Hollande, le Premier ministre britannique David Cameron et les dirigeants de l'Union européenne, Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso. Les divergences seraient plus accrues avec l'Allemagne. « Il existe toujours de sérieuses divergences concernant la genèse du conflit intérieur ukrainien, ainsi que sur les causes profondes de ce qui s'y passe en ce moment », a poursuivi Peskov. Le président russe s'est entretenu avec la chancelière allemande jeudi soir dans la capitale lombarde. Les deux dirigeants on « vérifié de façon minutieuse la mise en œuvre des accords signés à Minsk » le 5 septembre, qui ont permis l'instauration d'un cessez-le-feu (régulièrement violé) dans l'est de l'Ukraine entre séparatistes et forces loyales à Kiev. Seul bémol de cette rencontre : la Russie a accepté de prendre part au déploiement des drones en Ukraine pour surveiller le cessez-le-feu.