Plusieurs départements ministériels et institutions publiques prendront part à cette réunion, dont les ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales, des Finances, de la Justice, du Travail, de l'Habitat, la Gendarmerie nationale, la Fonction publique et la Sûreté nationale, ainsi que les représentants des policiers protestataires. Les participants à cette réunion interministérielle, présidée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, se pencheront sur « les modalités d'application des mesures prises en faveur des policiers » et s'attelleront « à trouver des réponses aux doléances socioprofessionnelles restées en suspens ». Les policiers protestataires revendiquent notamment « le départ du DGSN, la création d'un syndicat, la réintégration des 6.000 policiers radiés, plus de prérogatives en cas de pressions et la révision du système de travail ». Ils demandent également « une augmentation salariale de 100%, la révision du taux d'indemnités et la réduction de la durée des missions de 45 à 30 jours, le droit au logement, la réduction de la durée de service de 32 à 20 ans, une indemnité pour la femme au foyer de 10.000 DA, le règlement de la situation des salaires 2010-2011 et d'autres indemnisations ». Abdelmalek Sellal a reçu, mercredi dernier, les représentants des protestataires. Les deux parties se sont mises d'accord sur la satisfaction d'une douzaine de revendications d'ordre socioprofessionnel des agents de l'ordre. En s'engageant de répondre « favorablement » aux revendications des policiers, le Premier ministre a trouvé un accordsur « les questions liées à l'indemnisation, aux conditions de travail des policiers et autres problèmes rencontrés par ces unités d'intervention dans l'accomplissement de leur travail ». Concernant les dépassements dénoncés par les policiers, Sellal a demandé l'ouverture d'« une enquête pour déterminer les failles et les défaillances dans la gestion des unités et de l'administration », confiant « la prise de mesures adéquates au moment opportun à la Direction générale de la sûreté nationale ». Le chef de l'Exécutif a insisté sur « l'instauration d'un dialogue interne » pour régler les problèmes posés et « l'amélioration des conditions de travail des policiers, ce qui leur permettra d'accomplir leur devoir dans les meilleures conditions ». Cette réunion a eu lieu après celle tenue la veille entre le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, et les représentants des protestataires à Ghardaïa. Tayeb Belaïz avait promis « le règlement de plusieurs questions, notamment celles relatives aux salaires et au régime indemnitaire ». Ces promesses se sont traduites par une série de mesures prises par la DGSN, en l'occurrence la révision du volume des heures supplémentaires des agents de l'ordre, de la durée de l'affectation au Sud qui ne dépassera pas trois ans et de la durée maximale de service dans cette zone qui sera, désormais, de cinq ans, et la durée des missions pour le rétablissement de l'ordre sera limitée à 2 mois. La DGSN s'est engagée également à revoir les frais de mission et la prime de zone. A propos de la gestion de la carrière, la DGSN promet de mettre en place « un système de régularisation informatisé pour permettre, tous les six mois, aux fonctionnaires d'être promus sur la base de critères bien définis ».