Le président de la République accomplit la prière de l'Aïd El-Fitr à Djamaâ El-Djazaïr    Arrivée du président de la République à Djamaâ El Djazaïr pour accomplir la prière de l'Aïd El Fitr    Le PDG de Sonatrach inspecte le port pétrolier d'Alger    Le président de la République présente ses vœux au peuple algérien à l'occasion de l'Aïd El-Fitr    Concours national de composition épistolaire pour enfants : prorogation des délais de participation au 8 avril prochain    Aïd El-Fitr: Goudjil présente ses vœux au peuple algérien et à la nation musulmane    France: début d'une marche pour la libération des prisonniers politiques sahraouis    Commerce: les conditions de présentation des fruits et légumes frais fixées par arrêté interministériel    Cisjordanie occupée: des dizaines de Palestiniens agressés par les forces sionistes à Jénine après la prière de l'Aïd    A la veille de l'Aïd el-Fitr et de la Journée de la Terre: plus de 9.500 prisonniers Palestiniens victimes de crimes organisés dans les geôles sionistes    Mobilis récompense les lauréats de la 14e édition du grand concours national de récitation du Saint Coran    Remise en service du train de voyageurs    Quelles sont les stipulations relatives à l'exigence de capacités minimales en matière de procédure de passation de la commande publique ?    Ooredoo partage un Iftar de solidarité avec l'Association des handicapés moteurs    L'exode sans fin des Congolais    Les pertes de Kiev ont dépassé les 70.000 militaires    Football : Suède – Algérie en amical début juin à Stockholm    Le MOB a fait trembler le CRB    Le représentant du département technique en Algérie    Arrestation de deux dealers en possession de 9000 comprimés de Prégabaline 300 mg    Un plan sécuritaire spécial Aïd El-Fitr    Le ministre des Finances inaugure les bureaux de change    « L'industrie génétique américaine est pionnière dans le partage de son savoir-faire »    La bataille de Djebel Béchar, un acte d'une grande portée historique    Le TNA rend hommage à plusieurs figures du théâtre algérien    Le régime des laïcards français partage l'obsession du voile avec son égal islamiste    « L'Algérie et la question des territoires historiques : un droit à la revendication ? »    Mois du patrimoine: lancement de la 1ère édition du concours "Alger Photography Marathon"    Tizi-Ouzou : Taswiqt, une tradition festive toujours vivante la veille de l'Aïd    Le Centre national de prévention et de lutte anti-drogue de Bouchaoui: une expérience pionnière dans la prise en charge des toxicomanes    Achat de vêtements de l'Aïd en ligne : confort et économies à l'ère numérique    Championnat d'Afrique de football scolaire 2025 : réunion de coordination FAF-DTN-FASS à Alger    Foot : le représentant du département technique régional de la Fifa en visite de travail en Algérie    Coupe d'Algérie: l'USM Alger et le MC El Bayadh en demi-finale    «La Présidente de la Tanzanie se félicite des relations excellentes unissant les deux pays»    « Préservons les valeurs de tolérance et de fraternité »        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les chercheurs divergent
Tamazight entre le latin et le Tifinagh
Publié dans Horizons le 19 - 10 - 2014

La transcription de Tamazight continue de faire débat. Il semble qu'entre ceux qui défendent le caractère latin et ceux qui exigent le tifinagh, la bataille ne fait que commencer. Les arguments ne manquent pas. Halouane Hocine, enseignant chercheur à l'Université de Tizi Ouzou, estime qu'il s'agit d'une question de projection dans l'avenir. Il a soutenu que les défenseurs de la transcription en latin ne sont pas contre tifinagh. Ce dernier représente l'authenticité, les racines, les ancêtres, mais aussi et surtout « l'ancrage historique d'un peuple », a-t-il expliqué. Toutefois, il dira qu'il faut s'intéresser à l'aspect pratique de la chose. Peut-on aujourd'hui écrire en tifinagh comme on le fait avec les caractères latins ? Il a répondu qu'il est impossible, d'autant que l'usage du tifinagh fut confiné à des domaines restreints par une frange limitée des lecteurs de tamazight, et qu'il n'est pas suffisamment pratique dans son usage. En revanche, il a affirmé que des travaux colossaux ont été réalisés en caractères latins, depuis le début du XIXe siècle. Pour lui, le système latin est de loin le plus fonctionnel. Et puis, il y a l'aspect historique, a-t-il ajouté. Partant du fait que nous appartenons à la civilisation méditerranéenne où le latin, le grec et le tifinagh se côtoyaient, il est des plus certains que les caractères latins soient un dérivé du tifinagh. Pour Ben Abderrahmane, chercheur en tamazight dans la wilaya de Tamanrasset, il n'est pas question que la langue amazigh soit transcrite en caractères latins. Pour lui, tifinagh est le mieux indiqué et le mieux approprié pour la transcription de cette langue, qui est un héritage ancestral. « On ne peut pas trahir nos ancêtres. La langue amazigh doit être transcrite en tifinagh », a-t-il tranché. Le chercheur ne veut pas entendre parler d'insuffisances pour justifier le recours aux caractères latins. « Il est certain que des insuffisances existent, mais c'est à ce niveau qu'il faut travailler pour améliorer les choses et rattraper le retard », a-t-il insisté. Idem pour Hamza Mohamed, enseignant de tamazight à Tamanrasset. « Demander à un Targui, qui a toujours pratiqué le tifinagh et qui ne connaît peut-être que cette langue en quelle graphie va t-on écrire tamazight est inconcevable. C'est comme demander à un Arabe en quelle graphie va-t-on écrire l'arabe », a-t-il dit sur un ton ferme. Il a ajouté qu'il est hors de question de comparer entre les caractères latins et arabes, auxquels on a donné toutes les chances de réussir depuis des siècles (et cycles), à une graphie qui, d'un point de vue politique et officiel, vient de naître. Face à cette situation, notre interlocuteur s'est dit favorable à la polygraphie, estimant que les caractères latins peuvent être pratiqués dans les régions du Nord.
« Le choix sera d'ordre politique ! »
Pour Halouane Hocine, les choix sont toujours d'ordre politique. « Nous pouvons débattre de la question, mais la décision finale ne nous a appartient pas », a-t-il indiqué. Mouloud Lounaouci, chercheur et socio-linguiste, a abondé dans le même sens, soutenant que le choix de l'alphabet est politique. Il a fait savoir que lorsque les Chinois ont inventé l'écriture, on a donné à celle-ci le caractère sacré, donc interdite à l'apprentissage pour le commun des mortels. De très nombreux exemples, a-t-il ajouté, peuvent être cités pour montrer que de par le monde, les « conjonctures politiques ou religieuses » ont été à l'origine du système d'écriture. L'exemple le plus parlant est le cas de la Turquie d'Atatürk. Avec Mustapha Kamel Atatürk, le turc est passé aux caractères latins après avoir été écrit en caractères arabes. Le choix a été motivé par la volonté d'Atatürk de s'arrimer à la Méditerranée. Evoquant notre pays, il dira que le choix devrait être des plus simples. « Nous pouvons à la fois conjuguer la symbolique et le pragmatisme en optant naturellement pour tifinagh en tant que marqueur territorial, et les caractères latins pour accrocher nos wagons au monde de la modernité, d'autant que nous n'avons pas le droit moral de remettre en question une expérience de vingt années d'enseignement », a-t-il suggéré.
A. H.
Une leçon de tamazight
Le Haut-Commissariat à l'amazighité a initié en marge de ce colloque une leçon (modèle de tamazight) dans un CEM à Djanet, comme cela a été fait dernièrement dans plusieurs régions du pays, notamment dans un collège d'El Khroub, dans la wilaya de Constantine, en marge du colloque international sur Massinissa.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.