Plus de 100 entreprises grecques participent au forum d'affaires algéro-hellénique qui se tient à Alger. La délégation des hommes d'affaires grecs est renforcée par la présence du vice-ministre des Affaires étrangères, Dimtrios Koukoulas, du directeur des activités internationales à la fédération des entreprises helléniques, Patsiavos, et de l'ambassadrice grecque à Alger, Kontoleontos. Dans une déclaration à l'ouverture de ce forum auquel prennent part des responsables de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) et des opérateurs économiques, le représentant du ministère des Affaires étrangères, Merzak Belhimeur, directeur général des affaires économiques et de la coopération internationale, a estimé que la coopération économique entre les deux pays reste « modeste au regard des potentialités immenses qu'ils recèlent et en en dépit de nombreux accords signés ». Les échanges ont néanmoins connu, ces dernières années, une hausse significative de 204% puisqu'ils sont passés de 295 millions de dollars en 2009 à 899 millions en 2013. L'Algérie a exporté en 2013 vers la Grèce pour un montant de 364 millions de dollars essentiellement des produits énergétiques (94%) suivis de produits alimentaires, tel le sucre. En parallèle, les importations algériennes ont atteint 535 millions de dollars, essentiellement des biens d'équipement. Il y a donc un solde excédentaire au profit de la Grèce qui se chiffre à 175 millions de dollars que les deux parties s'efforceront, à l'avenir, de résorber.Pour commencer, un accord a été signé, à cet effet, pour la création d'un conseil d'affaires, qui s'attellera dès aujourd'hui (hier après-midi) a discuter des « projets de partenariat que l'on peut mener ensemble et cerner les difficultés qui peuvent entraver leur concrétisation ». Dans ce conseil d'affaires, les plus grandes compagnies grecques, surtout celles activant dans le secteur de la construction et des travaux publics, « ont des ambitions pour le marché algérien », selon le représentant de la Fédération des entreprises helléniques. Plusieurs domaines sont ouverts à la coopération, selon le vice-ministre grec, qu'il s'agisse de la construction, des travaux publics, du médicament, du tourisme, du transport maritime ou de l'agroalimentaire. Là aussi, les Grecs sont prêts à partager avec l'Algérie leur savoir-faire dans le développement de l'aquaculture plus spécialement, puisque ce produit est « le numéro un dans les exportations de la Grèce en Europe », fait-il savoir. Augmenter les parts du gaz algérien Parallèlement, les Grecs ont l'intention de se tourner davantage vers l'Algérie pour assurer leur sécurité énergétique, avec l'augmentation du volume d'importations de gaz via le terminal d'Athènes dont les capacités seront renforcées. La coopération algéro-greque dans ce domaine est une option « sérieusement envisagée vu la situation géopolitique en Ukraine et dans les pays de l'est », précise Kourkoulas. L'accord dans le domaine du gaz a été déjà signé en 1989 entre les deux pays mais les approvisionnements n'ont débuté qu'en 2000 « en raison de l'achèvement de la construction des réservoirs », explique l'ambassadrice. Enfin, pour ce qui est des difficultés de transferts (en fait des retards de paiement) soulevées par certains opérateurs algériens, le vice-ministre grec a rassuré que le système bancaire de son pays obéit à « la réglementation européenne et est supervisé par la Banque centrale européenne », faisant savoir ainsi que les difficultés liées à la crise économique et financière de la Grèce sont dépassés.