La communauté internationale doit faire plus d'efforts et être plus claire, surtout au regard des dernières déclarations du roi du Maroc, Mohammed VI, qui fait fi de la communauté internationale et foule aux pieds les résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale pour la décolonisation du Sahara occidental. « Incontestablement, au niveau de la communauté internationale, il nous paraît qu'il y a besoin de faire plus d'efforts et d'être encore plus claire, surtout au regard des dernières déclarations du Maroc. On voit que le Maroc essaye de faire faux bond à la communauté internationale », déclare, sur les ondes de RFI, Mohamed Sidati, le ministre sahraoui délégué chargé de l'Europe. « L'ONU doit donc réagir, faute de quoi, la frustration ne peut que grandir chez les Sahraouis », prévient-il. « Nous avons bien sûr pris note des discours et des commentaires qui ont été faits ces derniers jours dans la région. Pour nous – l'ONU – bien évidemment cela souligne encore plus la nécessité d'une reprise rapide d'un processus de négociation. Aussi, bien évidemment, la communauté internationale est toujours saisie de cette question et les Nations unies restent engagées dans leur travail sur le Sahara occidental », affirme Vanina Maestracci, porte-parole de Ban Ki-moon, confirmant de fait la « mobilisation » des Nations unies sur ce conflit colonial. Vendredi, Stéphane Dujarric, le porte-parole du SG de l'ONU, a souligné, dans une conférence de presse, que Ban Ki-moon appelle toujours à la reprise des négociations sur le Sahara occidental entre les deux parties au conflit – le Front Polisario et le Maroc – et à la permission à son envoyé personnel et son représentant spécial, respectivement Christopher Ross et Kim Bolduc, d'exercer leurs fonctions. « L'ONU espère le retour rapide du processus de négociation et des visites de l'envoyé personnel du Secrétaire général, Christopher Ross », a déclaré Dujarric, ajoutant que « l'ONU poursuivra son travail pour tenter de résoudre le conflit ». Mohamed Abdelaziz, le président de la République sahraouie, qui a qualifié, dimanche dernier, les propos du roi Mohammed VI de « grave escalade marocaine », a appelé les Nations unies à tout mettre en œuvre pour accélérer la décolonisation du Sahara occidental.