« Le groupe de travail chargé du code des marchés publics vient d'être installé. Il faut lui donner le temps nécessaire pour remettre ses conclusions », a indiqué, hier, le ministre des Finances, Mohamed Djellab, en marge de la séance plénière au Conseil de la nation consacré à la loi de finances pour 2015. Dans sa réponse aux préoccupations des membres de la Chambre haute, le grand argentier du pays a assuré que la chute du prix du pétrole n'a pas d'impact sur le pouvoir d'achat, expliquant que le cadrage budgétaire a été fait sur la base d'un prix du baril référentiel de 37 dollars. Toutefois, si le prix continue de dégringoler, le ministre a sous-entendu que des mesures seront prises. « Nous suivons de près l'évolution du marché du pétrole. Nous sommes bien évidemment vigilants et c'est tout à fait normal que nous intégrons ces risques », a-t-il précisé. Sur la question relative à la réduction des budgets d'équipement, le ministre a souligné que cela s'explique par le fait que les pouvoirs publics ont demandé aux responsables chargés de la gestion budgétaire d'effectuer des réévaluations et d'établir des rapports détaillés sur les dépenses. Ce qui a permis de revoir à la baisse les dépenses d'équipement de 1.132 milliards de dinars en 2009 à 657 milliards DA en 2010 et à 325 milliards de dinars en 2014. Djellab a souligné que la répartition des budgets sectoriels répond à des critères purement économiques, indiquant que le gouvernement « veille à la rationalisation des dépenses publiques à travers la diversification des sources de financement de l'investissement ». L'objectif tracé, a-t-il ajouté, est de maintenir, sinon accélérer la dynamique lancée pour booster les investissements notamment au niveau local, ce qui permettra, selon lui, d'améliorer le niveau de vie des citoyens et d'influer positivement en matière de lutte contre le chômage. Il a fait savoir que les financements alloués aux transferts sociaux sont loin d'être insignifiants. Ainsi, une enveloppe de 1.711,7 milliards de dinars a été consacrée à cet aspect ce qui représente, précise-t-il, 20% du budget de l'Etat. Dans le cadre des dépenses générales, le ministre a fait observer que l'impact a été très positif, citant ainsi les secteurs de l'habitat et de la santé. Les améliorations ont été également enregistrées dans le cadre de la réalisation des infrastructures de base mais aussi sur « le taux de chômage qui a été réduit de 29,5 à 9,8 de 2000 à 2013 ». Au sujet de l'unification de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) à 23%, Djellab a estimé qu'il est primordial de faire la distinction entre les activités commerciales et celles en relation avec l'importation. Evoquant le système fiscal, le ministre a fait savoir que l'Algérie constitue un des pays qui a le plus faible taux d'imposition en Méditerranée. Il a rappelé que des facilitations ont été introduites dans ce cadre, notamment pour permettre aux PME, soumises elles aussi à l'imposition, de se développer. Le projet de la loi de finances pour 2015 sera soumis aujourd'hui pour adoption.