Un public, peu nombreux mais de qualité, a suivi, avec intérêt, mardi dernier, les péripéties d'un long métrage algérien « Jours de cendre » d'Amar Sifodil, projeté dans le cadre de la 5e édition des JCA. Ce film consacre le polar contemporain algérien, voire même le cinéma noir. Il narre l'histoire de quatre personnes aux destins liés, qui sombrent dans la délinquance et la violence. Le groupe est impliqué dans un cambriolage d'appartement et une agression sur personne. Après une prise d'otage qui tourne mal, la bande s'éloigne de la ville et se cache dans une forêt. Avec un univers et un style uniques, Amar Sifodil malmène le spectateur, embarqué dans une symphonie de cynisme, dépravation et drame. Le cinéma algérien, de nos jours, évolue même si il n'a pas encore dépassé les clichés autour de problèmes de fond : bonne gouvernance, liberté d'expression, conflits. Il est aussi un miroir où on peut y voir ses propres réalités. « Jours de cendre » met en vedette plusieurs comédiens algériens, à l'instar de Lamia Boussekine, Sahairi Bachir Youcef, Farid Guettal et Samir El Hakim. Cette œuvre figure parmi les films algériens présentés, dernièrement par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC) au pavillon Algérie du festival de Cannes. Né en Algérie en 1975, Amar Sifodil est diplômé de l'Ecole polytechnique d'architecture et d'urbanisme d'Alger, ainsi que de l'Ecole supérieure des Beaux-Arts. Architecte et designer, il consacre son temps libre à la réalisation et à l'écriture de scénarios. Il a réalisé une dizaine de courts métrages et écrit autant de scénarios. En 2007, pendant une année, il étudie à l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Marseille (ESBAM).