La cérémonie de ce don a été organisée jeudi au siège du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, en présence du secrétaire général de ce ministère, Fodhil Ferroukhi, et l'ambassadeur indien à Alger, Kuldeep Singh Bhardwaj. Ce million de doses de vaccin devra permettre à l'Algérie de constituer son stock stratégique de ce médicament vétérinaire produit par deux laboratoires seulement au monde, alors que la forte demande, exprimée par de nombreux pays où cette maladie sévit, réduit sa disponibilité sur le marché, a indiqué le directeur général des services vétérinaires auprès du ministère de l'Agriculture, Karim Boughalem. Lors de cette cérémonie de don, l'ambassadeur indien a affirmé que cette opération s'inscrivait dans le cadre de la coopération sud-sud et traduit « l'excellente relation » qui lie les deux pays. A rappeler que la dernière apparition de la fièvre aphteuse en Algérie remonte à l'été dernier, le premier foyer ayant été enregistré le 25 juillet dans la daïra de Bir El Arch (Sétif) suite à l'introduction frauduleuse de bovins d'engraissement de Tunisie. Bien que la maladie eut pu être maîtrisée en un mois et demi, « le risque de sa réapparition existe encore, étant donné que 5% du cheptel n'est pas vacciné », a avisé Boughalem. « Actuellement, on peut dire que la maladie est totalement maîtrisée même si le risque d'enregistrer un ou deux cas sporadiques existe encore », a-t-il poursuivi, affirmant que le cheptel bovin national est vacciné à hauteur de 95%, un taux immunitaire qu'il a jugé « important ». Selon lui, cette maladie a pu être maîtrisée grâce à la campagne de sensibilisation et à l'intervention des services vétérinaires et ceux de la sécurité nationale. Après une fermeture qui a duré plus de trois mois, les marchés à bestiaux ont été rouverts au cheptel bovin début novembre. Le ministère a évalué les pertes causées par cette epizootie à 7.200 têtes bovines contre 9.000 têtes en 1999. Selon Boughalem, 98% des éleveurs ayant essuyé des pertes ont été indemnisés par l'Etat.