Selon Karim Boughalem, directeur des services vétérinaires auprès du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, l'épizootie a occasionnée la mort de 7 200 têtes de bovins. Ce responsable qui se prononçait jeudi dernier en marge d'une cérémonie de remise d'un don par l'Inde d'un lot de vaccins contre la maladie en question a par ailleurs tenu informés les médias qu'à ce jour la maladie est totalement maîtrisée même «si le risque d'enregistrer un ou deux cas sporadiques existe encore», a-t-il souligné. Ça peut être le cas car «5% du cheptel n'est pas encore vacciné», a cependant, précisé Boughalem. Comme ce dernier a tenu à souligner que depuis le premier foyer apparu dans la daïra de Bir El Arch au début du mois de juillet dernier suite à l'introduction frauduleuse de bovins d'engraissement de Tunisie a vite été maîtrisé en un mois et demi grâce à la campagne de sensibilisation et à l'intervention efficace des services vétérinaires et de la Sécurité nationale, a souligné le même responsable. Non sans rappeler par comparaison au précédent du fléau de 1999 : «A l'époque l'épizootie avait causé la perte de 9 000 têtes de bovins, c'est dire combien les services d'intervention sur le terrain ont été efficace cette fois-ci.» Au registre de la prévention ce responsable a informé que les services vétérinaires ont récemment lancé une nouvelle campagne de vaccination à titre de rappel, une opération qui sera renouvelée dans six mois conformément aux mesures préventives contre cette maladie virale. «Elle pourra être menée à terme dans la mesure où nous disposons d'un nombre suffisant de vaccins contre la maladie de la fièvre aphteuse», a signalé Boughalem. Non sans faire savoir au passage : «Suite à l'apparition de cette épizootie en Tunisie en avril 2014, l'Algérie avait acheté deux millions de doses dont une partie a été consommée durant la période mai-septembre à travers la vaccination de près de 1,8 million de têtes.» Toujours à propos de vaccination du cheptel bovin, on apprendra de ce dernier que les services vétérinaires ont récemment lancé une nouvelle campagne de vaccination à titre de rappel, «une opération qui sera renouvelée dans six mois conformément aux mesures préventives contre cette maladie virale», a précisé le directeur des services vétérinaires. Cela sera possible dès lors où un million de doses de vaccin a été remis à l'Algérie par l'Inde à titre de don. «Cela va nous permettre de constituer un stock stratégique de ce vaccin produit par seulement deux laboratoires au niveau mondial», a toutefois indiqué Boughalem. «Il faut dire que ce don est des plus opportun car il intervient au moment où une forte demande exprimée par de nombreux pays qui sont exposés à la fièvre aphteuse ce qui a réduit sa disponibilité sur le marché», a expliqué le responsable des services vétérinaires. Toujours à propos du don remis par l'ambassadeur de l'Inde à Alger au secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural il s'agit-là selon le plénipotentiaire d'une opération qui s'inscrit dans le cadre de la coopération sud-sud et traduit «l'excellente relation» qui lie les deux pays a lancé l'ambassadeur. Notons que l'Inde compte plus de 200 millions de têtes de bovins, quelque 9 000 cliniques vétérinaires et plus de 50 000 médecins vétérinaires. «Ce qui explique la grande expérience dont dispose ce pays asiatique dans le domaine du contrôle de la fièvre aphteuse», a indiqué Boughalem. Ce dernier a enfin tenu à faire savoir que «l'Inde réclame depuis 2003 le statut de pays indemne de la fièvre aphteuse dès lors où il est en passe de devenir un fournisseur potentiel». Z. A.