« J'invite les investisseurs et les capitaines d'industrie turcs à s'engager avec leurs partenaires algériens pour travailler ensemble, renforcer les liens d'amitié et de coopération entre nos deux pays et participer à l'œuvre algérienne de renouveau », a-t-il affirmé dans son discours prononcé devant les opérateurs des deux pays. « Le niveau actuel des échanges commerciaux entre nos deux pays et leur formidable potentiel humain et matériel laissent entrevoir des perspectives très prometteuses pour la coopération et les relations économiques algéro-turques », a-t-il souligné. « Actuellement, 940 entreprises turques exercent en Algérie, nous souhaitons en avoir 1.500 l'année prochaine en partenariat avec les opérateurs algériens », a-t-il ajouté. Sellal a fait part du « soutien de l'Algérie » à la Turquie à l'occasion de la tenue du deuxième sommet Afrique-Turquie, prévu le 21 du mois en cours en Guinée équatoriale. « Nous allons vous apporter notre soutien, car nous avons besoin de vous », a souligné le Premier ministre, précisant que « l'Algérie et la Turquie vont aller la main dans la main pour conquérir les marchés africains ». Le président de la République turque Recep Tayyip Erdogan a, pour sa part, relevé « la situation de stabilité qui règne en Algérie depuis l'arrivée du chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême du pays ». Au plan économique, il a précisé que les échanges commerciaux entre l'Algérie et la Turquie sont passés de moins de un milliard de dollars à plus de quatre milliards de dollars en 12 années. « Ce n'est pas suffisant. Nous sommes tenus de redoubler d'efforts et de lever les contraintes pour atteindre les 10 milliards de dollars dans les plus brefs délais », a-t-il dit. Au plan international, Erdogan est revenu sur « les mutations » qui s'opèrent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. « Qui est derrière ces changements, les peuples ou les dirigeants étrangers ? », s'est-il interrogé. Pour lui, « importer des solutions d'ailleurs et permettre à autrui de s'ingérer dans les affaires internes des pays va rendre la situation encore plus compliquée ». Il a regretté que « des pays comme l'Egypte, l'Irak et la Syrie ne puissent pas utiliser leurs nombreuses potentialités pour résoudre leurs problèmes ». Il a relevé aussi que la Libye ne peut malheureusement pas exploiter ses nombreuses richesses de manière souveraine. Il a appelé à « se solidariser avec ces pays » et à « s'atteler au règlement de ces problèmes pour garantir la stabilité et la paix dans toute la région ». Erdogan s'est également engagé à « mettre en œuvre les capacités de la Turquie aider ces peuples » et a appelé « à renforcer les liens politiques et diplomatiques » car « il ne s'agit pas d'affaires mais de relations de fraternité ». Le chef de l'Etat turc s'est réjoui de la signature de « 400 accords de coopération entre les hommes d'affaires algériens et turcs depuis sa dernière visite ».n Nouria Bourihane