Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, presse Israéliens et Palestiniens de « s'éloigner du précipice » et de retourner à la table des négociations avant qu'il ne soit trop tard. « Les peuples israélien et palestinien partagent un destin commun sur une terre commune. Il n'est pas question de supprimer l'un ou l'autre », a souligné Ban Ki-moon devant un comité des Nations unies sur les droits des Palestiniens. Il a appelé « toutes les parties à s'éloigner du précipice et trouver le chemin de la paix avant que l'espoir et le temps ne viennent à manquer ». Ces propos se font l'écho de l'inquiétude internationale grandissante au sujet d'une résurgence des violences depuis plusieurs semaines, notamment à Al Qods-Est. Cette absence de perspectives pour la paix et la poursuite de la colonisation par Israël réduisent les espoirs d'une solution à deux Etats promue par l'ONU, dans laquelle Israël et un nouvel Etat de Palestine pourraient coexister. Selon Ban, Israéliens et Palestiniens semblent « être en train de perdre tout sens du contact ». « Quand on en arrive là, on n'est plus très loin du précipice ». Alors qu'aucune solution politique ne semble se dessiner et que les négociations israélo-palestiniennes menées pendant neuf mois sous l'égide du secrétaire d'Etat américain John Kerry ont échoué en avril, des gouvernements et parlements en Europe tentent d'aller de l'avant en reconnaissant symboliquement l'Etat de Palestine. L'Assemblée nationale française votera ainsi le 2 décembre sur une résolution non contraignante en ce sens. Cela fait suite à la décision fin octobre de la Suède de reconnaître l'Etat de Palestine ainsi qu'aux votes non contraignants aux parlements britannique et espagnol. « Les gouvernements et les parlements sont en train d'agir. Cet élan va prendre de l'ampleur », a estimé Ban. Les Palestiniens doivent soumettre formellement au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution appelant à un retrait d'Israël de tous les territoires occupés en 2016. Malgré les déclarations affirmant que ce texte sera prêt pour un vote en novembre, le représentant palestinien à l'ONU Riyad Mansour a indiqué qu'aucune date n'avait été fixée pour un débat sur ce projet au Conseil. La France pendant ce temps aurait pris la tête d'une initiative européenne visant à s'entendre sur un nouveau projet de résolution qui énoncerait les conditions pour un retour des Israéliens et Palestiniens à la table des négociations, selon des diplomates. Mais il n'est pas certain que cela sera suivi de résultats.