De nombreuses structures hospitalières vivent au rythme de la contestation. Une contestation née des derniers mouvements opérés au niveau de leurs directions respectives. En effet, au niveau des EHS de psychiatrie Fernane-Hanafi de Oued Aïssi, de cardio-chirurgicale et cardio-pédiatrique Omar-Yacef (Petit Omar) de Draâ-Ben-Khedda, des ESPS de Tigzirt, Aïn El-Hammam et Larbaâ Nath Irathen et de l'EHS de gynéco-osbtétrique Sbihi la contestation sourde. Ces contestations des travailleurs initiées par la coordination syndicale UGTA de la santé de Tizi Ouzou ont pour seuls objectifs de voir les nouvelles nominations remisées au placard de la DSP. D'ailleurs, au niveau de Draâ-Ben-Khedda, les travailleurs, tous corps confondus, n'ont pas repris, hier matin, le travail, revendiquant la réintégration de Moumeni à son poste de directeur. Idem pour les travailleurs de l'EHS de psychiatrie de Oued Aïssi qui soutiennent leur directeur Abassène. Interrogé sur ce mouvement de contestation, le premier responsable de la coordination syndicale soutient qu'il « n'est pas normal pour un DSP de relever de ses fonctions un responsable d'un établissement qu'il a félicité quelques semaines auparavant pour les efforts et surtout sa rigueur dans la gestion ». Interrogé à son tour, Mustapha Gaceb, le DSP, qui est décrié pour ses décisions, s'en défend : « C'est une opération normale menée par le ministère de tutelle qui est au courant de tout cela ». Voulant savoir si ces changements étaient le fruit de ses propositions, Gaceb a réitéré que « c'est une décision de la tutelle et que les choses se déroulent normalement ». Outre ces nominations, le secteur est aussi secoué par le bras de fer que mènent actuellement le directeur du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou et le doyen de la faculté de médecine. Ces derniers ne manquent pas de se tirer dessus quant à l'ouverture de chair en résidanat notamment en psychiatrie et pédo-psychiatrie. Ainsi pour le doyen de la faculté de médecine, « on ne peut ouvrir des postes de résidanat en psychiatrie pour un CHU qui ne dispose que de 8 lits », et qu'il ne pourra le faire au profit de l'EHS de Oued Aïssi, ce dernier n'étant pas une structure hospitalo-universitaire et ne disposant pas d'encadrement de rang magistral pour encadrer les étudiants dans leur spécialité. Chose que les résidents contestent. « Nous sommes rattachés au CHU mais nous exerçons dans cette structure comme étant une plateforme de formation depuis maintenant 10 années », nous dira un étudiant. Et d'ajouter non sans égratigner ce doyen : « comment a-t-il ouvert alors un poste de résidanat en ophtalmologie pour une proche à lui alors qu'il n'existe aucun rang magistral au sein de ce service pour l'encadrer ? ». Pour ce faire, Dr Aït Ali s'en défend en criant à la manipulation des résidents tout en avouant qu'il s'agit de sa fille dont la formation a été parrainée par une structure hospitalière de la capitale. Le bras de fer s'est poursuivi avec la dernière sortie des étudiants en chirurgie dentaire où là encore les deux antagonistes se tirent à boulets rouges quant à la gestion de leur formation pédagogique et de pratique en se renvoyant la balle.