Le président Abdelaziz a rappelé également la position des instances internationales vis à vis de la question sahraouie, de l'ONU à l'Union africaine, en passant par le mouvement des Non-alignés qui ont tous soutenu le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, à l'exception du Maroc qui fait fi des résolutions onusiennes. Le président sahraoui a cité, en appui à ce droit, l'avis de la Cour internationale de justice, qui a conclu à « l'inexistence de relations de souveraineté entre le Maroc et le Sahara occidental ». La situation est pendante depuis 40 ans, poursuit le chef de l'Etat sahraoui qui a précisé que le peuple sahraoui « mené, pendant 16 ans, une lutte armée contre le Maroc en l'ayant contraint d'aller vers une solution pacifique », ajoutant que « les Nations unies ont organisé un référendum et créé à cet effet la Minurso ». « Nous avons accepté le cessez-le-feu mais le gouvernement marocain est revenu sur ses engagements et a ignoré les décisions internationales », a-t-il indiqué. Mohamed Abdelaziz a réaffirmé, par la même occasion, dans son discours, la disponibilité du Front Polisario à négocier, soulignant que « la paix véritable est celle qui repose sur le respect de la volonté du peuple et l'application de la légalité internationale ». Le peuple sahraoui, a-t-il affirmé, « tend la main pour l'édification d'une union maghrébine où règnent la tolérance, le bon voisinage et le respect mutuel ». Mohamed Abdelaziz a mis en garde le Maroc sur les conséquences des ses atermoiements, ajoutant que le peuple sahraoui ne fléchira pas et ne renoncera pas à son droit à la liberté et à l'autodétermination. « Il poursuivra sa lutte, dit-il, par des moyens pacifiques, le cas échéant, par les armes pour défendre sa cause ».