Malgré leurs divergences sur les crises en Irak, Syrie, Crimée et Ukraine, Moscou fournit à Ankara 60% de ses besoins en gaz naturel et s'apprête à construire en Turquie une centrale nucléaire pour un montant de 20 milliards de dollars, et, les firmes turques de construction sont actives en Russie. En visite hier au pays d'Atatürk, le président Vladimir Poutine a voulu raffermir davantage les liens économiques qui unissent son pays, à celui de Tayyip Erdogan son homologue turc. Les deux dirigeants se sont fixé l'objectif de porter sous peu le montant de leurs échanges à 100 milliards de dollars. Signe de l'importance qu'il accorde à cette visite, Erdogan, dont le pays vient de prendre les rênes du G20, a réservé à son hôte le même protocole que celui qu'il a accordé au pape François, dans son nouveau Palais blanc, il y a trois jours, avec escorte en uniforme et tapis bleu pâle. Les Turcs, dit-on, veulent plus de gaz et surtout un rabais sur le prix. Gazprom a promis de porter ses livraisons à 30 milliards de mètres cubes, contre 26,7 milliards en 2013.