Lors d'un workshop international sur les « Marchés mondiaux de gaz naturel : enjeux, stratégies d'acteurs et impacts », ouvert, hier, au Centre des conventions d'Oran, des experts ont abordé les différents aspects liés aux marchés mondiaux de gaz naturel et leur incidence sur la stratégie nationale. Le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekideche, a, dans sa communication, affirmé que tous les thèmes développés lors de cette rencontre « interviennent dans un contexte assez particulier, celui de la baisse drastique du prix du pétrole », soutenant que l'Algérie gère les incertitudes et les menaces des marchés mondiaux du gaz depuis 2010, « ce qui donne lieu à une somme de problématiques engendrées notamment par les conditions incertaines de la valorisation internationale du gaz naturel conventionnel et non conventionnel, les contraintes de prise en charge à long terme des besoins de la demande nationale et la compétition avec les autres sources d'énergie dont le charbon ». Sur le plan de la concurrence, Mekideche a cité le Qatar, les Etats-Unis d'Amérique et la Russie, et ceci sur fond de faible demande mondiale en gaz, notamment en Chine et en Europe. Pour ce qui est de l'Algérie, le vice-président du CNES a indiqué qu'elle présente une « offre problématique » en termes de volume et de durée, ajoutant que le gaz naturel représente 34% de la consommation totale dans le pays avec une demande interne. Pour sa part, le vice-président de l'AIG, Abdelmadjid Attar, a abordé les facteurs influençant les marchés gaziers, affirmant que « dans un contexte où le prix du pétrole baisse, le prix du gaz va suivre incontestablement ». Quant aux perspectives, Attar estime qu'elles sont « incertaines » en raison d'une « récession économique générale, des effets catastrophiques des changements climatiques et du poids de la taxe carbone », ajoutant que « l'arrivée des ressources non conventionnelles, surtout aux USA et au Canada, est en train de changer la carte énergétique mondiale ». Abderrahmane Mebtoul, de l'Université d'Oran, a affirmé, quant à lui, que « l'énergie est au cœur de la sécurité de l'Algérie » et que la situation actuelle « va influer sur les recettes de l'Algérie. »