Le ministre a également expliqué que la transition entre l'ancien système pédagogique classique et le LMD a trop duré pour pouvoir évaluer ce dernier. « Dix ans après le lancement du LMD, l'université se trouve toujours avec deux systèmes pédagogiques », a-t-il noté. Toutefois, il a signalé que le diplôme de la licence est généralisé en système LMD. « Il n'y a qu'un seule diplôme de l'enseignement supérieur, c'est le LMD même si le système classique perdure », a-t-il soutenu. Sur le dernier appel de la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, à relever le niveau de la formation des enseignants, Mohamed Mebarki a fait remarquer que la ministre ne parlait pas de l'université mais des instituts et grandes écoles qui forment les enseignants. Pour lui, la réaction de la ministre de l'Education est tout à fait logique du fait qu'elle veut une meilleure formation des futurs enseignants afin qu'ils puissent eux-mêmes dispenser un enseignement de qualité aux élèves. En matière d'équivalence des diplômes, le ministre a affirmé que tous les détenteurs des diplômes étrangers ont la possibilité de se faire établir un diplôme équivalent en Algérie, à l'instar des chercheurs à qui la priorité a été réservée pour s'intégrer dans la recherche en Algérie. Evoquant l'accès au logement pour les professeurs d'université, Mebarki a rappelé qu'il y a des critères pour cela. « Celui qui possède un logement n'a pas le droit d'en avoir un autre, même s'il change d'université », a-t-il signalé. Dans le souci d'améliorer le niveau de la recherche scientifique, le ministre a annoncé l'ouverture prochaine de pôles d'excellence au niveau des établissements universitaires qui dispenseront des filières d'enseignement répondant aux spécificités économiques et sociales de chaque wilaya. « La création de ces pôles universitaires vise la mise en place de moyens de recherche adéquats, d'une formation qualitative et la promotion des diplômes établis par le secteur », a-t-il relevé. Au sujet du mauvais classement académique des universités algériennes dans le monde, Mebarki a émis des doutes sur certaines universités comme celle de Shanghaï qui déclassent l'université algérienne estimant, toutefois, qu'il ne faut pas comparer une université qui a 30 ans avec une autre qui a deux siècles d'existence.