Achour Idir, secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) approuve la démarche du département de Baba Ahmed. Pour lui, beaucoup de choses méritent d'être revues et corrigées afin de remettre sur rails l'école publique. Mais pour le CLA, le ministère ne doit pas faire cavalier seul dans cette entreprise. « Il faut que le ministre prenne attache avec tous les acteurs de l'éducation et qu'il prenne tout le temps nécessaire afin d'éviter les décisions hâtives », suggère-t-il. Le CLA est favorable à l'instauration d'une deuxième session pour tous les cycles scolaires. Aussi, M. Idir se dit contre la suppression de la deuxième session de l'examen de cycle primaire. Il demande, en outre, la révision du système d'évaluation actuel, basé sur la notation. Ce dernier doit être, selon lui, instauré pendant toute l'année et l'élève se doit d'être soumis à ce système dès le début de l'année. « C'est uniquement à partir de là qu'on pourra parler d'une évaluation juste. Mais pour cela, il faudra donner plus de liberté aux enseignants et ne pas les encombrer par les devoirs et compositions », suggère-t-il. Messaoud Boudiba, chargé de communication du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) insiste, lui, sur la nécessité de consulter toute la famille de l'éducation. Ces décisions, selon lui, ne doivent pas êtres prises d'une manière unilatérale en raison de l'importance de la question. Le Cnapest réclame la nécessité de revenir à la fiche de synthèse pour parvenir à une meilleure évaluation. Pour M. Boudiba, le rachat au baccalauréat doit prendre en considération les performances de l'élève durant l'année scolaire. « Le syndicat, explique-t-il, est peu enthousiasme à l'idée d'une deuxième session du BAC. Il serait plus judicieux d'aller vers l'organisation des épreuves anticipées dès la deuxième année secondaire », propose-t-il. En revanche, le Cnapest estime que la suppression de la deuxième cession de l'examen de fin de cycle primaire est une décision qui n'a aucun sens. Pour lui, cet examen doit servir de test préparatoire pour les élèves afin qu'ils puissent aborder, dans les meilleurs dispositions pédagogiques, les autres épreuves, notamment le BEM et le BAC. Contrairement au Cnapest, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de formation (Unpef), a salué l'éventualité de voir la deuxième session de l'examen de fin de cycle primaire supprimée. Son président, Sadek Dziri, estime que la suppression de cette session est une étape vers un enseignement de qualité dans le palier moyen. Il dit que 30% des élèves admis lors de cette session n'ont pas le profil du cycle moyen. Concernant le BAC, il souligne que la meilleure option est d'organiser des examens anticipés dès la deuxième année secondaire, notamment dans les matières du secondaire, pour chaque filière. Comme il a plaidé pour le retour du rachat, à « condition que ce dernier prenne en charge la fiche de synthèse de chaque élèves, sa moyenne obtenue durant l'année et son comportement durant l'année », soutient-il. Et pour l'organisation d'une deuxième session du BAC, il dit que son syndicat n'est pas contre, même si l'application sur le terrain de cette mesure serait « difficile » pour ne pas dire « impossible ». Dans son intervention, lundi dernier, sur les ondes de la Radio nationale, Brahim Abassi, directeur de l'enseignement fondamental au ministère de l'Education, a affirmé qu'« il y a une demande de la suppression de la deuxième session pour l'examen de cycle primaire de la part des parents d'élèves et des syndicats, et nous ne prendrons aucune décision avant que les experts ne se prononcent ». Pour ce qui du BAC, le même intervenant a fait savoir que trois options sont en examen : comptabiliser l'évaluation continue, faire passer des épreuves anticipées ou organiser une session de rattrapage.