Le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, a insisté, hier à Oran, sur l'impératif de « tarir les sources de financement des groupes terroristes ». « On ne peut traiter de façon efficace la question du terrorisme tant qu'on ne s'est pas attaqué aux sources de son financement et en particulier le paiement des rançons », a-t-il souligné lors d'un point de presse en marge du séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité, organisé à Oran du 9 au 11 décembre. Selon Djinnit, « il ne faut pas permettre aux groupes terroristes de détenir des moyens de financement. J'encourage donc l'initiative algérienne au niveau de l'ONU sur la criminalisation du paiement des rançons », appelant à adopter une position commune au sein de l'Union africaine. Saluant l'initiative de ce séminaire de haut niveau sur les questions de paix et de sécurité en Afrique, le représentant de l'ONU a affirmé que l'Algérie a « la capacité d'assumer pleinement le rôle de leadership continental pour la paix et la sécurité, en partenariat avec les Nations unies et les organisations régionales. Djinnit a ajouté, dans le même ordre d'idées, que « l'Algérie manifeste tous les jours son attachement à la paix et à la sécurité à travers des initiatives, en particulier avec les pays voisins et du Sahel, de façon plus globale », citant les pourparlers engagés pour la paix en Lybie. Parlant de la situation dans les Grands Lacs, il a souligné que c'est une région charnière qui traverse l'Afrique de l'Angola au Soudan et qui recèle le plus de ressources naturelles, donc le plus de potentiel, rappelant que l'Angola sort d'un grand conflit, la RD Congo n'est pas encore sortie de sa crise, le Soudan n'a pas fini de régler ses problèmes d'unité nationale et de sécurité.