Rehaussée par la présence du ministre de la Communication, M Hamid Grine, et de l'ancien ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, des ministres de la Culture, Nadia Labidi,et de la Jeunesse, Abdelkader Khomri, qui a parrainé l'événement, la grande soirée maghrébine dédiée à la célébration du 11 Décembre a été riche en émotions. Des artistes de Tunisie (Nabiha Karawli), du Maroc (Abdelouahab Doukali) et de la Palestine (Hakam Abderrahmane) ont tenu à exprimer leur entière solidarité, comme hier lors du combat libérateur, avec le peuple algérien dans la commémoration de cette journée historique. D'autres artistes ont marqué de leur présence cette soirée de commémoration sponsorisée par Ooredoo, Air Algérie et la revue « Dziriet ». le maître du malouf Hadj Mohamed Tahar Fergani, Hamdi Benani, Djamal Allem, El Hadi Rdjeb, le plus jeune chanteur (14 ans) de la troupe artistique du FLN, sont montés sur scène accompagnés par des choristes et des musiciens sous la houlette du chef d'orchestre Mohamed Ouazza. Prenant la parole, la présidente de l'association, Chahra Guerouabi, a rappelé « le sentiment que portait Guerouabi au quartier de Belcourt, théâtre de violents affrontements entre la population et les forces coloniales ». « El Hachemi aimait aussi cette salle Ibn Khaldoun qu'il considérait comme sa propre maison », a affirmé la veuve de l'artiste. Cet hommage se veut aussi un geste de solidarité avec Ghaza », dira-t-elle. Revenant sur le projet de création de l'école de chaâbi El Hachemi Guerouabi, la présidente de l'Association a affirmé être prête, « pour cette ouverture dès que l'APC de Kouba nous octroiera le siège en 2015 ». L'Association de la culture du 3e Millénaire a ensuite offert un tableau à Chahra Guerouabi représentant une quarantaine de photos du défunt prises dans différentes circonstances. Un autre hommage a été rendu à un martyr du quartier Mohamed-Belouizdad (Belcourt), il s'agit de Boualem Rouchaï. Son frère très ému pour ce « geste tant attendu par le père du martyr », comme il le soulignera, a reçu des mains du ministre de la Communication Hamid Grine, la reconnaissance de l'Algérie, de la nouvelle génération aux sacrifices de Boualem Rouchaï et l'ensemble des martyrs. Guerouabi en chœur Le chanteur Hamidou a été le premier à monter sur scène. Après « El Hamdoulilah mabkach istiaâmar fi bladna », qui a été interprété par le regretté Hadj El Anka à l'Indépendance - Guerouabi était alors parmi le chœur qui a donné la réplique au Cardinal -, Hamidou entonnera ensuite « El Barah » et « Allo, allo ». Une véritable visite guidée et nostalgique dans les différents quartiers de Belcourt, mausolée et édifices les plus connus comme Sidi Mesaoud, Dar El Babor et école Cheikh El Kamal. Le ballet national à travers la gestuelle du vieil Alger et les costumes féminins rehaussés par le haïk ont merveilleusement accompagné Hamidou. Le chanteur engagé palestinien, Hakam Abderrahmane, a tenu, au nom de la Palestine, de son histoire, de son combat, de ses enfants et de ses martyrs, à féliciter les Algériens pour leur combat et leur liberté ». Il entonnera « le sentier (derb) des révolutionnaires » avant de dédier une chanson à l'emblème national. Tour à tour, la Tunisienne Nabiha Karawli et la légende vivante de la chanson marocaine et arabe Abdelwahab Doukali ont charmé un public connaisseur et en parfaite symbiose avec les airs interprétés. Au terme de cette représentation, l'ensemble des artistes sont montés sur scène et ont interprété en chœur « Allo allo ». El Hachemi Guerouabi, la légende, demeure vivant dans les cœurs et les esprits.