En grève depuis quatre mois, des intendants de l'éducation ont tenu, hier, un rassemblement national devant l'annexe du ministère de l'Education nationale, sis à Ruisseau (Alger). Venant des 48 wilayas, une centaine d'entre eux ont crié haut et fort la légitimité de leurs revendications, entre autres, l'octroi d'une prime pédagogique, jusque-là refusée par le département de Nouria Benghebrit. Les économes revendiquent également la promotion au rang de vice-intendant des agents comptables qui ont accompli 10 ans de service, l'institution du poste d'intendant-formateur et la révision du statut particulier. Mohamed Saïd, membre du bureau national de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de formation a affirmé que « contrairement à l'argument du ministère qui affirme que les économes n'exercent pas une fonction pédagogique, la prime pédagogique est un droit des plus absolus », affirme-t-il, non sans dénoncer le recours aux ponctions sur salaire dans certaines wilayas. Pour sa part, Dahi Aïssa a dénoncé la démarche de la tutelle qui a « choisi le jour de notre rassemblement pour envoyer ses inspecteurs au niveau des directions de wilaya pour dialoguer avec les grévistes ». Pour lui, les grévistes sont plus que jamais décidés à poursuivre leur mouvement jusqu'à la satisfaction entière et sans condition de leurs revendications. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, avait déclaré dernièrement que la majorité des intendants a repris le travail.