Les services économiques sont toujours paralysés et entament leur 4e mois. Les intendants de l'éducation poursuivent leurs grèves. Ils défient les décisions prises pas le ministère de la tutelle. Hier, devant le ministère de l'Education nationale, des centaines de grévistes venus de l'ensemble du territoire national ont organisé un sit-in afin de répliquer aux décisions de licenciement à leur égard. Les manifestants scandaient «Ni justice, ni droit»! Selon les manifestants, les services économiques sont toujours paralysés et entament leur 4e mois dans l'indifférence totale de la tutelle. Ils réclament haut et fort la révision de leur statut particulier. Pour la plupart d'entre eux, ce rassemblement a été organisé en solidarité avec une collègue d'Oran décédée après son licenciement. Les intendants perdurent et accablés par l'injustice dont ils sont victimes appellent les autorités concernées à ouvrir un vrai débat et entamer une démarche de dialogue. Au lendemain des assurances de la ministre de l'Education, les syndicats ne veulent rien percevoir. Sadek Dziri, le responsable de l'Unpef (Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation), présent sur les lieux du rassemblement, a indiqué que les intendants de l'éducation sont en grève depuis quatre mois, que leur principale revendication est la prime pédagogique. (Dans certaines wilayas), les intendants arrivent au travail et trouvent leurs bureaux fermés. «On a enlevé à certains un mois de salaire», regrette M.Dziri en indiquant que les services de sécurité ont embarqué près d'une centaine d'intendants. Il a affirmé dans le même sens que «les manifestants ont été arrêtés le matin tôt à Alger». «Ils sont plus de 4300 travailleurs dans plus de 45 wilayas. Leur principale revendication est la prime pédagogique. les intendants arrivent au travail et trouvent leurs bureaux fermés avec les serrures qui ont été changées», a-t-il encore souligné. Les grévistes ont déclaré qu'ils sont toujours en grève. La situation persiste. Le syndicaliste dévoile que la grève paralyse les services de l'administration de l'éducation au niveau national. Il fait état du licenciement de près de 50 fonctionnaires des services économiques par la direction de l'éducation de différentes wilayas. Par ailleurs, un économe présent parmi les manifestants a expliqué que les grévistes en question n'ont jamais déserté leur lieu de travail depuis le début de la grève. «Ce qui ne donne pas le droit à la tutelle d'appliquer des sanctions à leur égard», précise-t-il. En outre, les grévistes considèrent les mesures prises pas le ministère d'illégales et d'injustes. «Le fait de priver les intendants de tout un mois de salaire pour avoir suivi le mouvement de grève, est un fait très grave», conclut le gréviste. Dans le même chapitre, les intendants de l'éducation tiennent à exprimer leur volonté d'aller au bout de leurs revendications, en dépit de la pression exercée par le département de la tutelle. Rappelons, dans ce sens, que les protestataires revendiquent l'actualisation de la décision ministérielle 91/829 portant sur les prérogatives des intendants, la promotion au grade de vice-intendant des agents comptables qui ont accompli 10 ans de service et l'institution du poste d'intendant formateur.