Loin d'être nouveau, le phénomène de la prise d'otages, considéré comme l'une des redoutables « armes » des groupes terroristes en quête de financement ou de médiatisation, semble avoir atteint son point culminant ces dernières années à travers les quatre coins de la planète. En Australie, une quarantaine de personnes ont été prises en otages, hier, par un jihadiste présumé dans un café de Sydney. Un drapeau semblable à celui utilisé par le groupe terroriste de Daech, a été plaqué sur une fenêtre de l'établissement situé en plein centre de Sydney, à proximité de la Banque centrale. Selon les médias, au moins trois personnes ont réussi à sortir du café via des portes secondaires. Les forces de l'ordre cherchent à négocier avec le preneur d'otages en évoquant la découverte d'un colis suspect. Le même jour, en Belgique, une prise d'otage par quatre hommes armés a eu lieu à la mi-journée dans un immeuble d'un quartier populaire de Gand (nord-ouest de la Belgique), mais a priori « sans motivation terroriste ou qu'elle ait un lien avec l'organisation terroriste de Daech ou avec ce qui se passe en ce moment à Sydney », selon le parquet de cette ville flamande. Un périmètre de sécurité a été instauré et des unités d'intervention de la police fédérale ont été dépêchées pour renforcer les rangs de la police locale. Quelques heures plus tard, trois hommes soupçonnés d'avoir pris part à cette attaque ont été arrêtés, mais l'intervention de la police se poursuivait à la mi-journée. En Arabie saoudite, un policier saoudien a été et un autre blessé, dimanche soir dans la région de Mujamma, près de Ryad au cours d'un échange de tirs avec un homme armé d'une mitraillette et qui prenait trois ouvriers en otages. Cité, hier, par l'agence officielle SPA, le porte-parole de la région de Ryad n'a pas précisé les motivations du preneur d'otages. Alertées sur la présence d'« un inconnu armé d'une mitraillette qui prenait en otage trois ouvriers et qui menaçait des passants », les forces de sécurité ont « essuyé des tirs nourris » de la part de cet homme qu'elles ont « blessé et arrêté », a souligné le porte-parole.