Après Oran et Ouargla, la troisième rencontre régionale sur l'investissement touristique a eu lieu, hier, à l'hôtel El Hocine de Constantine. Elle a regroupé quatorze wilayas de l'Est. Cette initiative du ministère du Tourisme s'inscrit dans une stratégie nationale d'accompagnement et de soutien en faveur des investisseurs privés. Son objectif premier est d'aider à lever les contraintes administratives touchant le secteur, comme nous l'a expliqué le représentant du ministère du Tourisme, le directeur de l'investissement, Zoubir Mohamed Sofiane. « Cette réunion est organisée dans un cadre bien précis, à savoir évaluer le secteur et se mettre à l'écoute des préoccupations des investisseurs. Nous allons intervenir sur plusieurs volets comme le foncier ou les financements des projets et ce, en présence de représentants d'institutions étatiques telles que l'Andi, le FGAR, le ministère de l'Habitat, les banques et l'ensemble des directeurs du tourisme et de l'artisanat des quatorze wilayas de l'Est. Au lieu que les investisseurs se déplacent à Alger pour régler leurs problèmes, nous souhaitons leur faciliter la tâche sur place. Dans un passé récent, nous recevions cinq à six dossiers par semaine. Actuellement nous recevons le même nombre quotidiennement. Nous avons constaté qu'il y a un engouement particulier pour l'investissement touristique, surtout depuis que l'Etat octroie des facilitations à travers des avantages financiers », a-t-il affirmé. Depuis 2008 et grâce à sa nouvelle politique pour encourager l'investissement privé dans l'hôtellerie, le ministère du Tourisme a agréé 817 projets, soit 99.000 lits et la création de 45.000 emplois, selon Zoubir Mohamed Sofiane. Ajoutons à cela les projets de réhabilitation de 69 hôtels étatiques appartenant à Gestour, une opération de 70 milliards de dinars financée par l'Etat. Concernant les préoccupations des investisseurs, le représentant du ministère du Tourisme affirme : « Il y a deux entraves qui freinent l'investissement : le financement par le biais des banques et les lenteurs pour l'octroi des permis de construire. Le problème, cependant, pour les opérateurs privés, c'est qu'ils ne présentent pas d'études complètes et ficelées, ce qui explique les réticences des banques à financer certains projets. Nous sommes en train d'étudier la question et il est impératif que les investisseurs fassent appel à des bureaux d'études et des experts qualifiés. »