Un vibrant hommage a été rendu, hier, à Oran, au défunt moudjahid et journaliste Aïssa Messaoudi, « La voix de l'Algérie en armes », à l'occasion du 20e anniversaire de sa disparition. Co-organisé par le quotidien El Djoumhouria et l'association Mechâal Echahid, cet hommage coïncide également avec le 58e anniversaire de la création de la Radio de la Révolution algérienne, Sawt El Djazaïr. La rencontre a vu la participation de membres de la famille du défunt, d'anciens compagnons du journaliste, des autorités locales, de moudjahidine et d'un grand nombre d'invités. Le directeur général d'El Djoumhouria, le président de l'association Mechâal Echahid ainsi que le wali d'Oran ont successivement pris la parole pour évoquer la mémoire de ce journaliste, qui a su par sa voix porter haut et loin le combat du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance nationale. Le défunt président Houari Boumediène avait déclaré, un jour, que ce journaliste a représenté, à lui seul, « la moitié de la Révolution armée ». Les intervenants ont souligné l'apport d'Aïssa Messaoudi à la Révolution armée. « C'est une voix intense qui a mobilisé les moudjahidine, remonté le moral du peuple algérien face aux campagnes de propagande menées par la France coloniale. Sa voix était plus percutante que les balles et attise la flamme du patriotisme et du nationalisme », a souligné le wali d'Oran. L'hommage a été également marqué par la projection d'extraits d'un documentaire réalisé à l'occasion du 40e anniversaire de l'indépendance nationale, consacré à la guerre des ondes durant la Révolution armée et les conditions de création de la radio Sawt El Djazaïr. Des membres de la famille du défunt et quelques-uns de ses compagnons ont été honorés lors de cette rencontre.