Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy s'est réuni, jeudi dernier à Bruxelles, avec le président français François Hollande, le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho, et le président de la Commission européenne Jean Claude-Juncker. A l'ordre du jour, la question des interconnexions énergétiques entre la région ibérique et la France. L'Espagne s'est proposée d'abriter le mois de février prochain un sommet autour de ce projet qui sera financé par l'Union européenne dans le cadre du plan d'investissement Junker. L'Espagne ainsi que le Portugal ont fait, depuis quelques années, un forcing diplomatique sur la scène européenne pour faire admettre ce projet qui devrait mettre fin à ce qu ́on appelle, à Madrid et à Lisbonne, l'« île énergétique » dans la zone ibérique. Cette question avait été soulevée par Rajoy lors du sommet franco-espagnol qui s'est tenu au début du mois à Paris. Rajoy avait insisté sur la mise en œuvre, sans délais, de la « feuille de route énergétique » adoptée par le dernier Conseil européen qui s'était prononcé en faveur de l'accélération de l'interconnexion des réseaux électrique et gazier entre les deux pays. Lorsque cette interconnexion sera consolidée, l'Espagne pourra couvrir dans une première étape jusqu ́à 12% du marché européen en gaz naturel qu'elle import' d'Algérie via le Medgaz. Pour le gaz algérien, ce sera un débouché sur le marché du nord de l'Europe.