La communauté internationale continue de condamner l'attaque du camp de la liberté par l'armée marocaine qui a fait, selon M. Khalil Sidi Mhamed, le ministre des territoires occupés et de la communauté sahraouie établie à l'étranger, des centaines de morts, et des milliers de blessées et de disparus et de manifester son soutien au peuple sahraoui. Le gouvernement sud-africain appelle le Polisario et le Maroc à poursuivre les négociations directes pour parvenir à une solution juste et mutuellement acceptable. Barnaba Marial Benjamin, le ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement du Sud-Soudan, exprime le soutien de son gouvernement au droit du peuple qui mène une lutte contre l'occupation marocaine à l'autodétermination et à l'indépendance. Le Venezuela exprime son inquiétude face à l'escalade de la violence dans les territoires occupés et appelle au règlement du conflit par les voix pacifiques, en application des résolutions onusiennes. La Centrale des travailleurs de l'Argentine exige l'arrêt immédiat de la répression et le retrait de l'armée marocaine des territoires occupés. Cette organisation syndicale demande à mettre l'accent sur la nécessité d'œuvrer pour permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. L'Irlande du Nord soutient la cause sahraouie et les efforts des Nations unies visant la mise en place d'une solution fondée sur le principe d'autodétermination. Elle appelle les deux parties à poursuivre les négociations. En Suisse, ce sont les Verts qui ont demandé au conseil fédéral à plaider pour le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à user de son influence pour une solution négociée, mettant l'Onu devant ses responsabilités dans la mise en œuvre d'un plan de paix pour la région. «Cette attaque aggrave une situation déjà très préoccupante sur le plan des droits de l'Homme», ont-ils affirmé. En Italie, des représentants d'institutions d'Etat, de partis politiques et du mouvement associatif et syndical ont manifesté vendredi devant l'ambassade du Maroc à Rome. Ils ont exigé la mise en place d'une commission d'enquête et appelé la communauté internationale à intervenir pour mettre fin à l'occupation du Sahara occidental. La société civile et les partis politiques français ont manifesté, hier après-midi, à place de la Fontaine des Innocents pour la deuxième fois cette semaine contre la répression des Sahraouis. Les associations et les partis politiques ont exhorté le président français à intervenir auprès du Conseil de sécurité pour faire respecter le droit international. Robert F. Kennedy Center for Justice and Human Rights, l'organisation américaine des droits de l'Homme, et Aminatou Haïdar, la militante sahraouie, exhortent le Haut commissariat des droits de l'Homme à diligenter une enquête pour faire la lumière sur ce qui s'est passé au camp de la liberté. Cette attaque, ont-ils estimé, «démontre la nécessité de mettre en place un mécanisme pour protéger les droits des Sahraouis».