Lé Directeur général de la Protection civile (DGPC), le colonel Mustapha Lehbiri, a initié une opération de secours en masse qui consiste à former des secouristes volontaires pour intervenir au moment zéro du risque, c'est-à-dire le temps qui sépare le début de la catastrophe et du risque et l'arrivée des pompiers professionnels. La présence de ces secouristes, dans leurs quartiers, contribue à surmonter les handicaps du lieu et à la maîtrise efficiente des risques. Durant les quatre dernières années, plus de 64.000 secouristes volontaires ont été formés sur les premiers gestes de secours. L'opération a ciblé l'ensemble des citoyens, à l'instar des chauffeurs de taxi, des membres d'associations, du personnel des administrations, des maisons de jeunes, des centres de formation professionnelle, des policiers, des douaniers, des agents de la garde communale et des fonctionnaires de l'Office national de l'assainissement (ONA). Les femmes au foyer sont également concernées par cette opération. Selon le commandant Kamel Ait Mohamed, cadre à la sous-direction du secours médicalisé à la DGPC, le nombre des femmes était très réduit au départ en raison des pesanteurs sociologiques, mais il connaît, aujourd'hui, « un accroissement significatif, particulièrement dans les milieux scolaires, estudiantins et professionnels ». En attendant que la sensibilisation soutenue parvienne à toucher davantage de femmes au foyer dans les villes comme dans les campagnes, les femmes formées peuvent, dès à présent, faire œuvre utile en s'attelant à enseigner, à leur tour, les gestes utiles à accomplir face à une situation de danger ou de catastrophe. L'officier a souligné, également, l'intérêt grandissant porté au secourisme par les étudiants de la plupart des instituts et universités. « Il s'agit là d'une frange dont la prise de conscience pourrait jouer un rôle essentiel dans l'essor de la formation au secourisme de l'ensemble de la société », a-t-il signalé. Cette initiative a touché les personnes âgées de moins de 18 ans dans les établissements scolaires dans le cadre de la convention signée en 2002 entre le ministère de l'Education nationale et le ministère de l'Intérieur. Une opération pilote a été déjà lancée avant sa généralisation au niveau national durant la rentrée scolaire 2014/2015. Neila B. Des diplômes reconnus Les secouristes formés bénéficient de diplômes de fin de stage signés par le directeur de la Protection civile de wilaya. La nouveauté, cette année, c'est la suppression de la mention « Non valable pour tout recrutement ». En effet, cette précision était, selon les cadres de la Protection civile, « frustrante », notamment pour les apprenants à la recherche d'un emploi et désireux de faire valoir leurs diplômes. N. B. Les premiers gestes Les premiers gestes de secours, enseignés aux secouristes bénévoles, sont bien étudiés et visent, essentiellement, à sauver des vies humaines. Il s'agit de cours sur la ventilation artificielle, le massage cardiaque externe devant les arrêts cardiorespiratoires, les gestes à faire devant une brûlure grave et le ramassage d'un accidenté pour lui éviter l'aggravation des lésions. Quant aux cas de piqûres de scorpion, il s'agit de prendre certaines précautions en évitant de placer des garrots, d'utiliser la pierre noire ou certains produits huileux.