La réunion, qui a vu la participation des représentants de l'Espagne, de de l'Italie, de la Tunisie et de la Libye et Malte, a pour objectif « la mise en œuvre des mesures préconisées par la déclaration d'Alger les 8 et 9 avril dernier ». Le directeur générale de la protection civile, le colonel Mustapha Lehbiri, a souligné que l'application de cette déclaration « permettra de renforcer et consolider davantage la coopération entre les pays de la rive méditerranéenne ». Cette coopération porte essentiellement sur la mise en place de systèmes d'alerte précoce contre les risques majeurs, la mise en place d'une stratégie commune pour la réduction, la gestion du risque et la gestion des catastrophes naturelles et d'origine humaine et la formation. Autres axes de collaboration, l'échange d'informations sur les nouvelles technologies dans le domaine de la protection civile à savoir les SIG (système d'information géographique), l'utilisation de l'imagerie satellitaire et la cartographie des risques, l'échange du savoir-faire et l'organisation d'exercices de simulation de situation d'urgence visant la mutualisation des moyens, a précisé le colonel Lehbiri. Sur cette rencontre, le DG de la protection civile a souligné qu'un programme riche et varié permettra de rapprocher les systèmes d'organisation, de coordination et de gestion des catastrophes et de préparer une éventuelle projection en cas d'entraide mutuelle. Par ailleurs, les participants ont suivi une communication sur « l'organisation administrative et opérationnelle de la protection civile », présentée par le sous-directeur du secours médicalisé à la direction générale de la protection civile, le lieutenant-colonel Ahcène Saâdi. Le représentant de la protection civile française, le colonel Jean-Yves, a déclaré, dans son intervention, qu'il est impressionné par la présence des médecins de la protection civile algérienne dans des postes clés de responsabilité. « Elle témoigne de la confiance de la hiérarchie de l'institution en ses médecins. Il y aussi une structure spéciale des risques majeurs et des moyens importants engagés dans les secours dont des ambulances médicalisées », a-t-il précisé. De son côté, le représentant de la protection civile espagnole a présenté l'expérience de son pays dans la gestion des attentats de Madrid en 2004, et a fait savoir que les autorités ont fait appel à l'unité militaire, intégrée dans la protection civile. En réponse au représentant de la protection civile tunisienne, le sous-directeur des secours médicalisés, le lieutenant-colonel Saâdi, a présenté l'expérience de l'Algérie en matière de formation des volontaires dans le cadre d'une initiative lancée par la DGPC qui concerne le secourisme de masse. « Actuellement, 50.000 jeunes ont été formés dans les premiers gestes de secours. Des équipes sont opérationnelles dans plusieurs wilayas », a-t-il précisé.