Une rencontre entre Omar El-Béchir, le président soudanais et Salva Kiir, le chef sudiste, est prévue pour la semaine prochaine. L'ONU dépêchera ses troupes de maintien de la paix au Soudan pour empêcher un nouveau conflit à l'occasion des référendums d'autodétermination et du statut de la région pétrolière d'Abyei, prévus le 9 janvier prochain, a déclaré Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies qui s'exprimait mardi devant le Conseil de sécurité. « La Mission conjointe des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour qui a déjà envoyé dix mille soldats au Soudan renforcera ses efforts pour parer à d'éventuelles violations du cessez-le-feu et protéger les civils », a-t-il dit. Selon Ban Ki-moon, l'institution onusienne travaille en collaboration avec le gouvernement soudanais et les autorités du Sud-Soudan pour augmenter le nombre de troupes pour améliorer la sécurité pendant et après ces deux référendums qui pourraient consacrer la partition du plus grand pays du continent. Il a précisé que la situation peut se transformer en un conflit plus vaste en raison des risques élevés dans la région pétrolière d'Abyei. La présence des troupes de l'ONU, a-t-il estimé, ne suffira pas pour empêcher le retour de la guerre si des hostilités importantes éclatent à l'approche du scrutin. Raison pour laquelle il a appelé les Soudanais à organiser des référendums pacifiques et crédibles, mettant l'accent sur la nécessité de lever tous les obstacles pour permettre à la commission électorale de financer ses activités et prendre des décisions importantes dans les délais. Le Conseil de sécurité qui réaffirme son attachement à la souveraineté, la paix et la stabilité du Soudan et à la tenue du référendum, est préoccupé par les retards observés dans le versement à la commission électorale de l'intégralité des fonds nécessaires à la poursuite des préparatifs. Il demande de nouveaux efforts pour s'assurer que le vote ait lieu à la date prévue et appelle à un règlement pacifique, global et inclusif de la situation au Darfour. Hillary Clinton, la secrétaire d'Etat américaine, estime qu'il reste un travail énorme à fournir d'ici au 9 janvier pour permettre au vote d'avoir lieu à temps et dans le calme. Une rencontre entre Omar El-Béchir, le président soudanais, et Salva Kiir, le chef sudiste, est prévue pour la semaine prochaine. Les deux hommes tenteront de résoudre la question de la région pétrolière d'Abyei, le partage de ses richesses et déterminer qui votera dans cette zone de passage pour les tribus.