Après la femme, le folklore, la société et maintenant l'enfant, vous êtes un véritable touche à tout, n'est-ce pas ? Je tiens à préciser que je ne change pas de cap. Je reste dans mon créneau musical. Je suis toujours interprète de la chanson sentimentale. A vrai dire, j'ai eu comme un coup de cœur pour ce genre de musique. Pourquoi ? Si aujourd'hui j'ai décidé de sortir un album consacré à l'enfant, c'est parce que j'ai constaté un manque flagrant dans ce registre. Il existe des comptines pour enfants mais seulement en expression française ». Je n'ai rien contre le fait d'écouter ces comptines mais je voulais, à travers cette démarche, favoriser nos chansons qui font allusion au contexte social que vit l'enfant. En clair, je veux que l'enfant se reconnaisse et s'identifie en écoutant cet album. Je veux aider l'enfant algérien à préserver l'identité nationale, la mémoire collective. Je veux, enfin, l'accompagner dans son évolution. Cette initiative est très importante pour moi. On a remarqué que vous avez coédité votre produit, vous le faites d'ailleurs souvent, n'est-ce pas astreignant à la longue ? En réalité, je m'autoproduis durant vingt ans. C'est vrai que c'est difficile de tout faire soi même, mais cela me procure et m'offre une certaine liberté. Des projets en cours ? Je viens d'éditer mon dix-septième album. Il s'intitule « Ya dra kiraha b'la biya », (comment se porte-t-elle en mon absence), il est sorti il y a deux mois dans les bacs. Cet album contient onze titres dans le registre sentimental. Il s'inscrit dans le registre de la chanson oranaise sur des sonorités puisées du traditionnel ( guelal). J'ai rendu un hommage à la maman. Des dates... Je me produis le 16 janvier 2015 à Bab El Oued, dans le cadre du festival du shopping. Juste après, je compte entamer une tournée nationale pour promouvoir mon nouvel album (Skikda, Médéa, Tipasa, Sidi Bel Abbes, Tébessa). J'espère pouvoir toucher les régions du Sud.