L'organisation syndicale des imams attend toujours que la tutelle prenne en charge ses revendications, à commencer par la révision des primes et du statut particulier. Djelloul Hadjimi, secrétaire général de l'organisation fraîchement créée, a fait savoir, hier, que le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a fait la promesse de soumettre prochainement au gouvernement un dossier concernant la nécessité de revoir le statut particulier de la corporation. Il a indiqué également que les imams attendent toujours les nouvelles primes, telle la prime de risque. A cela s'ajoute la révision des salaires devant intervenir dans le cadre de l'amendement de leur statut particulier. « Nous allons recourir à la protestation d'une façon civilisée et dans le cadre des lois de la République, si nos revendications ne sont pas prises en charge, et ce, après épuisement de toutes les voies de dialogue », a prévenu Hadjimi, rappelant qu'une commission a été mise en place dans l'objectif de trouver un terrain d'entente autour de cette plateforme de revendications contenant 48 points. Invité à se prononcer sur les manifestations organisées vendredi dernier pour dénoncer les atteintes à l'Islam et au Prophète (QSSSL), le SG a affirmé que les imams ont réagi dans le cadre de leurs prêches en appelant au bannissement de la violence, de l'agression et du terrorisme. Les dirigeants européens interpellés « Personne n'a le droit d'agresser son prochain en raison d'une différence de religion. Les Européens, qui prétendent respecter les libertés et les droits de l'Homme, doivent faire preuve de plus de tolérance à l'égard de nos croyances religieuses », observe-t-il, faisant savoir que les musulmans sont contre les atteintes aux prophètes. Hadjimi a souligné, à ce titre, que « le criminel doit être châtié pour ce qu'il a fait sans porter atteinte à la nation à laquelle il appartient ». Selon lui, la réponse à ces attaques blasphématoires doit être civilisée, dans le cadre d'une marche autorisée et organisée ou dans des salles « sans slogans politiques surtout ». Il n'a pas écarté l'éventualité de rassembler l'élite, les professeurs et les zaouïas, en vue de préparer une réponse « de haut niveau » aux dirigeants européens pour leur faire savoir que le respect des religions et des prophètes est fondamental.