En obtenant son agrément, la Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses légalise, enfin, son existence. La Coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses peut laisser, maintenant, éclater sa joie. La demande d'agrément qu'elle avait introduite auprès des autorités a enfin été acceptée. La corporation dispose du précieux document lui permettant, depuis le 16 avril, de s'adonner librement et en toute légalité à ses activités. C'est le secrétaire général de la Centrale syndicale en personne, qui a présidé la cérémonie d'installation officielle du syndicat. Remerciant les imams et les fonctionnaires pour la confiance qu'ils ont en l'Union générale des travailleurs algériens et leur affiliation à cette instance, Abdelmadjid Sidi Saïd a tenu à rassurer les travailleurs du secteur en soulignant qu'une plate-forme de revendications sera élaborée à cet effet et fera l'objet d'une réunion regroupant le ministre de Affaires religieuses et des Wakfs et les représentants de la Coordination. En légalisant le syndicat des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses, le gouvernement a voulu mettre de l'ordre dans la maison et recadrer les imams qui s'écartent de leur mission et dont les prêches incendiaires ravivent les tensions et encouragent la désobéissance civile. Le secrétaire général de la Coordination, Djeloul Hadjimi s'est félicité, pour sa part, de la légalisation de son syndicat qui oeuvrera sans relâche, affirme-t-il, pour la défense des intérêts matériels et moraux des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses et des wakfs. «La Coordination dispose maintenant d'un agrément qui lui permet d'activer légalement et librement dans le cadre des lois de la République». Dans son intervention, M.Hadjimi n'a pas omis de faire part de ses préoccupations, en promettant de lutter contre les inégalités et toutes les formes d'extrémisme d'où qu'elles viennent. Si le statut particulier revêt une importance particulière à ses yeux, le logement, les oeuvres sociales et les primes et autres indemnités allouées aux imams et aux fonctionnaires figurent, eux aussi, en bonne place dans la plate-forme de revendications que s'apprête à transmettre la Coordination à la tutelle. Indiquant que ce n'est pas par pur hasard que l'installation officielle du syndicat a été proclamée le 16 avril. Son premier responsable a insisté sur l'importance de cette date consacrée, rappelle-t-il, Journée nationale du savoir. Investis d'une mission, à la fois noble et difficile, les imams ont intérêt à accorder leurs violons, en prônant un discours rassembleur et modéré pour sensibiliser les citoyens et éviter les prêches incendiaires qui ravivent la tension et les divisions. Particulièrement lors de la prière du vendredi qu'utilisent certains imams pour faire passer des messages appelant au soulèvement et à la révolte.