La problématique de la pollution marine, dans la Méditerranée notamment, sera au centre des débats de la journée d'étude qui sera organisée demain à Alger, à l'initiative du ministère des Affaires étrangères. Les accords internationaux sur cette question sont l'axe principal abordé lors de cette rencontre qui portera également sur les recherches et sauvetage maritime et aéronautique. Il faut dire que la pollution marine, selon les experts, est une préoccupation qui doit être prise en charge par une stratégie et des moyens internationaux, même si elle touche la Méditerranée d'une façon particulière. Car, faut-il le rappeler, le Bassin méditerranéen est la zone la plus polluée dans le monde. Des centaines de milliers de tonnes d'hydrocarbures sont, en effet, déversées annuellement dans la Méditerranée qui supporte 30% environ du commerce maritime mondial et 22% du transport international de pétrole. Un désastre écologique auquel les pays entourant ce bassin ne peuvent faire face sans un soutien international. D'autant plus que les actions mises en place par ces derniers dans la lutte contre ce fléau sont insuffisants et les moyens faibles par rapport à l'ampleur du danger engendré par cette pollution. Manque de surveillance, de détection, d'alerte et les difficultés d'accès à l'information se comptent parmi ces faiblesses. Cela sans compter l'insuffisance dans l'application de certaines conventions internationales auxquelles des pays, africains notamment, n'y ont même pas adhéré. C'est pour cette raison que l'Algérie a fait appel, il y a quelques mois, à la solidarité internationale et aux compagnies pétrolières afin de se mobiliser pour lutter contre les catastrophes écologiques liées aux hydrocarbures dans les zones qui ne sont pas suffisamment outillées. Pour sa part, notre pays a fourni des efforts en matière de prévention en créant la société multinationale OSPREC (Oil Spill Response Company) en 2007 et qui sera opérationnelle en 2012. La société sera chargée d'intervenir en cas d'accidents dans la région sud de la Méditerranée et au niveau de la côte ouest du continent noir, sur une zone d'action de 20 000 km s'étalant du canal de Suez au Golfe de Cabinda.Notons qu'un séminaire international a été organisé au mois de mars dernier sur la pollution marine avec la participation de l'Association des producteurs de pétrole africains (APPA) qui a appelé d'ailleurs tous ses membres à adhérer à la société OSPREC.