Pour réduire les fuites, un «couvercle» doit bloquer la principale brèche à l'origine de la marée noire, l'opération était facilitée par une météo plus clémente. Le couvercle sera posé sur la plus grosse des trois fuites et sera par un tuyau à un navire mouillant en surface qui pourra récupérer le pétrole. Des équipes ont testé une nouvelle technique pourdisperser le pétrole dès qu'il se répand dans l'eau, avant même qu'il ne rejoigne la surface. Près de 200 bateaux se trouvent aux abords de la nappe, des dizaines de kilomètres de barrages flottants ont été déployés et près de quatre millions de litres d'eau et de pétrole ont été récupérés. Dans ce contexte d'une opportunité remarquable, l'Association des producteurs de pétrole africains (APPA), va organiser un séminaire international sur la pollution marine par les hydrocarbures, les 19 et 20 mai 2010 à l'hôtel El-Aurassi (Alger). Evidemment, cet événement est préparé de longue date et n'a pas de lien direct avec la catastrophe du golfe du Mexique. Il s'inscrit dans le cadre du plan d'action 2009-2010 de cette association régionale, et ce séminaire sera animé par les représentants des pays membres de l'Appa, des organisations internationales ainsi que par des universitaires et des experts dans le droit maritime, précise le ministère. Cette question environnementale sera appréhendée sous deux thèmes : le droit maritime en matière de pollution par les hydrocarbures et l'expérience des pays membres de l'APPA dans le domaine de la prévention, la protection et l'intervention contre ce genre de pollution. Des communications relatives au cadre international de coopération contre les pollutions marines par les hydrocarbures seront également présentées par des experts qui devraient, également, aborder l'application en Méditerranée de la Convention internationale sur la préparation, la lutte et la coopération en matière de pollution par les hydrocarbures(OPRC). L'APPA présentera, lors de cette rencontre, l'organisation d'une intervention en mer par une entreprise d'un pays de référence. L'idée de créer une Association des producteurs de pétrole africains se situe aux alentours des années 1980 après des rencontres informelles entre les pays africains membres de l'OPEP (Algérie, Gabon, Libye et Nigeria). Suite à une initiative du Gabon, une réunion d'experts s'est tenue à Libreville, en octobre 1984. Le 2 juin 1985, à Brioni, (en ex-Yougoslavie), les Africains renouent le dialogue et l'idée de créer une Association des producteurs de pétrole africains est née. Les 21 et 22 avril 1986, Libreville accueille la première réunion d'experts chargée d'élaborer les statuts de l'association. En janvier 1987, huit pays africains (Algérie, Angola, Bénin, Cameroun, Congo, Libye, Nigeria) se réunissent à Lagos, pour créer l'Association des producteurs de pétrole africains (APPA). Le siège de l'Association est fixé à Brazzaville, en République du Congo. A l'occasion du 2e congrès africain du pétrole qui s'est tenu à Alger, en février 2005, a été soulevée l'idée de la création d'une structure multinationale pour lutter contre la pollution marine due aux déversements d'hydrocarbures dans les zones méditerranéennes, justifiée par le risque de pollution aggravé par les opérations pétrolières en offshore en Méditerranée. La Méditerranée comprend plus de 300 ports et terminaux pétroliers et voit passer, outre le tiers du trafic maritime mondial, 28 % des transports pétroliers, près de 400 millions de tonnes, dont 90 % longe les côtes algériennes, avec tous les risques que cela comporte. On note aussi que le démazoutage et le déballastage des huiles et lubrifiants des bateaux, se pratiquent à proximité du littoral sans contrôle sérieux. Il est fréquent de constater la présence de mazout et autres produits hydrocarbures sur les plages. Mais, heureusement, il n'y a jamais eu de marées noires ni de déversements de produits chimiques spectaculaires près des côtes algériennes.